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jeudi 2 mai 2024
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Vingt-deux jeunes Mahorais et Réunionnais endossent l’uniforme

Premier départ de l’année, hier mercredi au Centre d’information et de recrutement de l’armée de Terre à la caserne Lambert de La Réunion, pour 22 jeunes Mahorais et Réunionnais dont trois filles. Un contrat de cinq ans qui offre de véritables perspectives de carrières.

Départ pour la métropole pour les 22 engagés
Départ pour la métropole pour les 22 engagés

À quelques heures de prendre l’avion destination la métropole, la plupart sont venus en famille signer leur contrat d’engagement qui les lie pour cinq ans au minimum à l’armée de Terre. Mais pas Faize Kassimo, seul en terre réunionnaise après avoir laissé sa famille à Mamoudzou. «J’ai déjà fait dix mois au sein du service militaire adapté à Mayotte. Cette première expérience m’a donné l’envie de signer un engagement. Je pars au Mans au deuxième RIMA», le régiment d’infanterie de marine, explique-t-il.

En 2015, ils ont été 246 dans l’océan Indien à choisir d’endosser l’uniforme. Contrairement à la métropole où les attentats ont provoqué une augmentation des engagements, à la Réunion comme à Mayotte «le flux est régulier et permanent. Les forces armées sont bien intégrées localement», souligne le général Reignier, commandant supérieur des FAZSOI, les forces armées de la zone sud de l’océan Indien.

Pour chaque poste à pourvoir, le Centre d’information et de recrutement reçoit en moyenne 24 candidats. «Nous effectuons une sélection tous les mois», explique l’adjudant Jourdan, adjoint au chef de Centre. «Les postulants doivent avoir au moins 17 ans et demi et au plus 29 ans. Les épreuves de sélection comprennent une visite médicale d’aptitude, des évaluations des conditions physiques, intellectuelles, psychologique et comportementale. Une commission de recrutement statue ensuite sur le choix des candidats. Ceux qui sont intéressés doivent savoir que l’engagement au départ pour cinq ans signifie obligatoirement un départ pour la métropole. Dans l’unité que ces garçons et ces filles rejoindront, ils suivront une formation générale initiale de quinze semaines complétée par une formation de spécialité dont la durée est variable, associée à des formations complémentaires si nécessaires au premier emploi.»

Trois filles ambitieuses

Brian Hoarau, 18 ans, originaire de Cilaos au centre de La Réunion, va rejoindre Toulouse et le 17e régiment du Génie. «C’est mon premier voyage en métropole, confie-t-il. J’ai un bac pro mécanique moto. Depuis mon enfance, j’ai toujours souhaité être militaire. Je sais que ce ne sera pas facile mais je suis motivé même si j’ai un pincement au cœur de laisser ma famille ici».

 Un flux régulier de candidatures dans l'océan Indien

Un flux régulier de candidatures dans l’océan Indien (Photo: JIR)

Même motivation du côté des filles qui ne sont que 3 entourées de 19 garçons. Chloé Anelard, par exemple, a 20 ans et est originaire de Saint-Denis. Elle va intégrer la septième brigade blindée à Besançon. «J’ai un bac littéraire. J’ai bien l’intention de faire une vraie carrière dans l’armée et ne pas me limiter à ce premier engagement de cinq ans. J’espère devenir sous-officier et pourquoi pas officier.»

Ascenseur social

Haoulati Ali, elle, place ses pas dans ceux de son frères. A 21 ans, la jeune femme est originaire de Mayotte même si elle a passé une dizaine d’années à la Réunion. «Mon frère est dans l’armée de l’Air dans les commandos parachutistes. J’avais commencé à Strasbourg une formation d’assistante de vie de famille car je n’étais pas certaine de réussir les épreuves de sélection mais dès que j’ai appris que j’étais retenue je n’ai pas hésité à abandonner ma formation pour signer mon engagement car j’ai une réelle envie de faire une carrière militaire.»

Le début de carrière est déjà loin pour le général de brigade Reignier qui tenait à témoigner à cette occasion du rôle «d’ascenseur social» de l’armée. «70% des sous-officiers sont issus de militaires du rang comme ceux qui viennent de signer leur engagement aujourd’hui, rappelle le commandant supérieur des FAZSOI. 68% des officiers sont issus du corps des sous-officiers. L’armée reste l’une des dernières institutions à permettre à ceux qui font preuve de volonté et de persévérance de véritables perspectives de carrière en leur offrant un véritable encadrement qui s’apparente à une seconde famille.»

Le JDM
avec Le JIR

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