Le ministère de l’éducation nationale a répertorié cinq groupes de fraudes au bac. Les bonnes vieilles antisèches à la papa représentaient l’an dernier à l’échelle nationale 23,26% des cas. La falsification de dossiers d’épreuves pratiques ou de copies 17,86% et la communication entre candidats, comptait pour 6,6% des fraudes constatées.
Mais les stars de la tricherie, ce sont les objets connectés, téléphones, lecteurs MP3 et maintenant les montres. Cette utilisation des nouvelles technologies pour trouver des réponses que l’on ne connaît représentait près de 32% des fraudes l’an dernier.
Car, bien évidemment, le ministère rappelle que toute communication entre les candidats pendant les épreuves est interdite, de même que «toute utilisation d’informations, de documents ou de matériels non autorisés par le sujet ou la réglementation»…
Des détecteurs de téléphones portables
Pour garantir le respect de ces règles de base, les appareils non autorisés doivent être impérativement éteints, puis rangés dans le sac du candidat et si ce n’était pas le cas, certains contrevenants pourraient se faire repérer. Depuis 2013 en effet, des dispositifs de détecteurs de téléphones portables ont été déployés dans toutes les académies y compris Outre-mer. Leur nombre comme leur emplacement reste confidentiel et ils sont répartis de façon aléatoire entre les centres d’examen. Le ministère ne va pas plus loin dans les détails… trop d’informations pourraient donner des idées.
Et comme tous les candidats sont informés des consignes à respecter, les sanctions encourues en cas de fraude ou de tentative sont particulièrement sévères. Elles peuvent d’abord être administratives. Elles vont du blâme à la privation de mention et peuvent même entraîner une interdiction de passer un examen pendant 5 ans voire de s’inscrire dans un établissement post-bac.
La sanction après la correction
Mais ce n’est pas tout. Ces sanctions peuvent également être pénales. Le délit de fraude aux examens et concours est réprimé d’une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et de 9.000 euros d’amende… Ca fait cher la citation de Nietzche.
En cas de flagrant délit de fraude ou de tentative de fraude, le surveillant responsable de la salle prend les mesures nécessaires pour y mettre fin mais le candidat pris en flagrant délit poursuit sa composition.
Ce n’est qu’à la fin de l’épreuve qu’un procès-verbal est dressé puis envoyé à la «commission académique de discipline du baccalauréat» qui va délibérer sur ses résultats.
Et c’est finalement le recteur d’académie qui décide d’engager ou non des poursuites.
Substitution interdite
Le sujet est pris très au sérieux par l’Education nationale et depuis 4 ans, le renforcement des mesures préventives et dissuasives a conduit à une augmentation du nombre de suspicions de fraudes. Il y a eu 860 l’an dernier à l’échelle nationale (+24%). Logiquement, le nombre de sanction a suivi : 464 l’an dernier dont 64% d’interdiction de se présenter à un examen (mais 52,8% avec sursis).
Enfin, chers candidats, sachez qu’il est évidemment totalement interdit de vous faire remplacer. La méthode s’appelle la substitution de personne ou (en bon français !) le «look-like». Elle vise à envoyer ce(tte) cousin(e) qui vous ressemble tellement et qui a obtenu 18 en philo l’an dernier… En cas de découverte de cette fraude suprême, l’épreuve s’arrête là pour le vrai-faux candidat et donc indirectement pour vous aussi.
On ne peut finalement que vous inciter à faire preuve de courage et à affronter les sujets tant redoutés !
RR
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