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Bouclier qualité-prix : deux listes et davantage de contrôles

Les acteurs des manifestations contre la vie chère à la fin 2011 se sont retrouvés ce mardi pour renégocier la liste de produits établie dans le cadre du Bouclier qualité prix. Des avancées dans la concertation.

"50% des produits sont commercialisés par le doukas" selon Philippe Laycuras
« 50% des produits sont commercialisés par les doukas » selon Philippe Laycuras

Des retrouvailles en comité restreint du côté des associations de consommateurs, mais qui n’ont pas empêché de redessiner le concept des listes des produits. « Un petit peu plus courte ! » demandait Kamiloudine Djanffar, seul représentant des consommateurs au titre de l’association INDECOSA de la CGT Ma. Certains boudent, d’autre n’avaient pas mémorisé, « tout le monde était pourtant averti » lançait Philippe Laycuras, Sous préfet en charge des affaires économiques et régionales (SGAER).

La réunion sous l’égide d’Isabelle Chevreuil, vice présidente de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus, se tenait à la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte).

Plusieurs propositions ont été émises au cours d’un débat que Kamiloudine Djanffar comme Philippe Laycuras ont jugé constructif : « nous demandons de raccourcir la liste de 76 produits, trop difficile à contrôler » arguait le premier. « Gardons-la, et augmentons-la d’une douzaine d’articles, car les prix baissés sont acquis, et accordons nous sur votre proposition d’une deuxième liste restreinte sur des produits achalandés chez tous les doukas » proposait le SGAER.

Des habitudes de consommation différentes

L’idée d’une seconde liste de 20 produits, extraits de la première, devrait être accordée par la DGOM (Direction générale de l’Outre-mer), car elle se justifie en excluant par exemple le papier toilette : « beaucoup de Mahorais n’en achètent pas, par exemple, lorsque le sanitaire est équipé d’un point d’eau » glissait Kamiloudine Djanffar. Avec un bémol cependant : les doukas (épiceries) achètent aux grandes surfaces au prix fort et ne peuvent revendre sans faire de marge. Une possibilité est offerte par la loi Lurel d’accroitre d’au maximum 5% l’ensemble des prix d’une liste moyennant la définition d’une surface de vente.

Pour la Dieccte, le « bouclier qualité prix » est une réussite, « avec une augmentation des prix de 0,13% de mars à novembre 2013 ». Mais le déficit de contrôle était pointé du doigt par tous : « un contrôleur sera affecté à chaque association de consommateurs sous le régime du contrat aidé, subventionné par l’Observatoire des prix ».

Enfin, Kamiloudine Djanffar souhaite voir réhabiliter des produits de qualité dans la liste, « des catégories A pour les ailes de poulet notamment ».

Une prochaine réunion de concertation se tiendra le 10 décembre, avant la présentation d’une proposition aux grandes surfaces qui devront négocier un accord sur une liste et un montant définitifs avec la préfecture qui joue les intermédiaires. La signature finale interviendra début février.

Anne Perzo-Lafond

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