« Les bandes sèment encore la terreur au lycée de Sada : la sécurité des élèves doit devenir une priorité absolue », alerte Soula Said-Souffou, conseiller départemental de Sada, dans un communiqué ce mardi 28 octobre, au lendemain des violences.
« Lundi matin, vers 5 h 30, de nombreux élèves étaient déjà présents, comme d’habitude, devant le lycée de Sada lorsqu’une bande armée a semé la terreur. Plusieurs élèves ont été pris pour cibles, dont une douzaine recensés comme victimes directes, menacés à la machette ou avec d’autres armes blanches », indique celui qui est également représentant du Département au Conseil d’administration du lycée. « Les élèves que j’ai rencontrés sont profondément traumatisés. Quant au voisinage, il est excédé par un tel niveau de violence permanente ».
« Un vide sécuritaire innaceptable »

Selon lui c’est le « défaut de coordination actuel entre les horaires des transports scolaires et l’ouverture du lycée », qui « met en danger nos enfants et engage la responsabilité des autorités compétentes ». Afin de régler ce problème et obtenir une coordination immédiate, Soula Said-Souffou, annonce avoir saisi la rectrice de Mayotte, Valérie Debuchy.
« Compte tenu de la dégradation manifeste de la sécurité aux abords du lycée, il ne suffit plus de simples rondes : il faut désormais une présence permanente de la gendarmerie, d’autant que la brigade se trouve à proximité immédiate », poursuit l’élu. « Le parking reste non éclairé depuis Chido, et les équipes mobiles de sécurité (EMS) n’arrivent qu’à 6h30, alors que les élèves sont sur place dès 5 h 00. Cette incohérence organisationnelle crée un vide sécuritaire inacceptable ».
« Ces violences ont déjà coûté la vie à un élève par le passé. Nous devons tout faire pour qu’un tel drame ne se reproduise plus », insiste Soula Said-Souffou.
Suite à l’agression, le procureur de la République, Guillaume Dupont, a confirmé l’ouverture d’une enquête confiée à la gendarmerie nationale.
Le 20 mai dernier, un collégien en classe de troisième avait perdu la vie à la sortie de l’établissement suite a « un règlement de compte entre jeunes ».


