Grève des barges : les syndicats dénoncent des « provocations » dans un communiqué

Dans un communiqué publié ce mardi 7 octobre, la CFTC et la FSU Mayotte évoquent des tensions avec la hiérarchie et réaffirment leurs revendications dans le cadre du mouvement de grève à la DTM.

À Mayotte, la direction des transports maritimes (DTM) est touchée par un mouvement de grève depuis lundi 6 octobre. Alors que le trafic entre Petite-Terre et Grande-Terre est perturbé, la CFTC et la FSU Mayotte ont publié, ce mardi 7 octobre, un communiqué dénonçant des « provocations » de la hiérarchie et défendant le maintien du « service minimum assuré par les agents grévistes ».

Les syndicats dénoncent les conditions de travail et le transfert de la billetterie

Les syndicats indiquent que « depuis hier lundi 6 octobre, les agents de la direction des transports maritimes, la DTM, ont entamé un mouvement de grève ». Les agents « s’opposent au transfert de la billetterie de la DTM au Transdev », dénoncent « les relations tendues avec leur hiérarchie » et réclament « de meilleures conditions de travail, un plan de titularisation des contractuels, le paiement des primes et des heures supplémentaires ».

Des tensions signalées et des plaintes déposées

Selon ce communiqué, « durant la matinée de la première journée de grève, l’encadrement de la DTM ont passé leur temps à provoquer et intimider les grévistes dans le but de discréditer et casser le mouvement ».

Trois agentes « agressées par leurs supérieurs » auraient « déposé leur plainte lundi après-midi au commissariat de Mamoudzou ». La CFTC et la FSU Mayotte « exigent que le département prenne des mesures disciplinaires à l’encontre des agresseurs », estimant qu’« il est inconcevable de dialoguer social dans ces conditions ».

Les syndicats affirment avoir assuré les urgences

Concernant les rotations maritimes, les syndicats assurent que « les grévistes ont toujours assuré un service minimum, notamment pour les urgences et les malades ».

Ils demandent à la préfecture de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des passagers », estimant qu’« il est devenu très dangereux de transporter autant de passagers », et appellent à ce que « les forces de l’ordre filtrent l’entrée des passagers et assurent la sécurité, y compris celle des grévistes ».

La préfecture, de son côté, rappelle avoir réquisitionné une barge pour maintenir la liaison maritime et annonce avoir déposé plainte pour non-respect de cette réquisition, après qu’aucune barge n’ait circulé mardi 7 octobre, mettant selon elle en danger la continuité territoriale et le passage des urgences.

Mathilde Hangard

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