Un décret publié le 6 septembre 2025 met en place trois nouvelles aides pour faciliter la mobilité des ultramarins. Ces aides visent aussi à soutenir le développement économique des territoires d’outre-mer. Elles avaient été annoncées par le Gouvernement lors du Comité interministériel des outre-mer (CIOM) du 18 juillet 2023.
Trois nouveaux passeports
Les différents dispositifs sont détaillés ci-dessous, selon les précisions apportées par le ministère des Outre-mer, dans un communiqué de presse, diffusé le lundi 8 septembre.
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Le « Passeport pour le retour » : accompagnement des projets d’installation professionnelle des ultra-marins établis dans l’Hexagone et ayant un projet durable de retour en outre-mer. Le demandeur devra justifier d’une embauche, d’un projet de création d’une entreprise ou de reprise d’une entreprise. L’aide prévoit non seulement la prise en charge du titre de transport permettant l’installation en outre-mer mais également une allocation d’installation couvrant notamment les frais de déménagement, dans la limite d’un plafond.
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Le « Passeport pour la mobilité des actifs salariés » : accompagnement à la mobilité pour la formation des actifs ultra-marins en complémentarité avec les financements des opérateurs de compétences (OPCO), lorsque la formation n’est pas disponible localement.
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Le « Passeport pour la mobilité des entreprises innovantes » : accompagnement à la mobilité des jeunes entreprises innovantes, permettant d’aider à la réalisation de certains déplacements professionnels nécessaires au développement de leur activité.
« Ces nouvelles aides ont pour objectif de soutenir et favoriser la création de valeur dans les territoires ultramarins », explique le ministère.
Autrement dit ces dispositifs servent à soutenir la mobilité, la formation et le développement professionnel ou entrepreneurial des ultra-marins, en facilitant leur retour en outre-mer, l’accès à des formations ou le développement de leurs entreprises.
Autres dispositifs, notamment pour les étudiants
Le décret instaure également un nouveau dispositif de mentorat au profit des étudiants ultramarins en mobilité. Cette mesure permet de soutenir l’installation et la réussite des étudiants de première année qui en font la demande, en leur offrant un accompagnement spécifique, en complément de leur passeport pour la mobilité des études.
« La mise en œuvre de cette mesure interviendra dans la continuité des mesures déjà effectives à la suite du CIOM du 18 juillet 2023, au profit des étudiants ultramarins : passage du taux d’aide à 100 % pour tous les étudiants éligibles, ajout d’un aller-retour supplémentaire la première année d’études, ou encore hausse de l’âge limite de 26 à 28 ans », précise le ministère.
Enfin, « le décret procède également à plusieurs améliorations de certaines aides préexistantes, par exemple en élargissant le champ des formations éligibles au passeport pour la mobilité de la formation professionnelle afin d’en accroître le recours par les demandeurs d’emploi ultramarins, dès lors que la formation n’est pas disponible localement ».