En 2025, la Mission Patrimoine, initiée par Stéphane Bern et soutenue par la Fondation du patrimoine, le ministère de la Culture et FDJ UNITED, poursuit son engagement pour la sauvegarde du patrimoine en péril. À Mayotte, déjà fortement touchée par le cyclone Chido, l’ancienne église Saint-Michel à Dzaoudzi bénéficie de travaux de restauration, tandis qu’un nouveau site rejoint les projets soutenus.
Côme de Framond, bénévole en tant que délégué départemental de la Fondation du patrimoine à Mayotte, indique que « cette année Mayotte bénéficie d’un 2ème site lauréat de la Mission Patrimoine, cette fois-ci au titre des sites départementaux. Il s’agit de l’ancienne léproserie de l’îlot Mbouzi ». Le montant de l’aide sera « connu en décembre, notamment en fonction des recettes du Loto du patrimoine avec FDJ United ». Pour mémoire, « l’église de Dzaoudzi avait été auparavant retenue au titre des sites régionaux ou emblématiques ».

Située sur un îlot inhabité du lagon, l’ancienne léproserie, partiellement restaurée au début du XXe siècle, « est la dernière bâtisse témoignant du passage d’une communauté de lépreux ». Abandonnée depuis 1955, elle a servi de lieu de stockage pour l’association des Naturalistes de Mayotte et se situe désormais au sein d’une réserve naturelle nationale de 142 hectares. Le projet de restauration prévoit de transformer l’édifice en « Maison de la Réserve », accueillant panneaux explicatifs, exposition photographique et activités pour randonneurs et kayakistes. L’édifice, dont la toiture a été volée, est actuellement « à la merci du climat tropical et se dégrade de jour en jour », nécessitant la réfection de la toiture et de la charpente.
Parallèlement, les travaux de restauration de l’église Saint-Michel à Dzaoudzi se poursuivent, financés par l’enveloppe d’un million d’euros allouée à Mayotte pour soutenir les sites endommagés par le cyclone Chido.
Depuis 2018, la Mission Patrimoine a permis de sauver plus de 980 sites à travers la France, dont plus de 140 projets emblématiques régionaux et 840 sites départementaux, permettant aux territoires comme Mayotte de se reconstruire tout en valorisant leur patrimoine historique.
Mathilde Hangard