Depuis un peu plus d’un an maintenant, la commune de Chirongui connait de nombreux changements en matière de sécurité publique sous l’autorité notamment du capitaine Chaharoumani Chamassi. « Quand j’ai pris mes fonctions en juin 2024 en tant que Directeur de la Direction de la sécurité et de la prévention de la délinquance sein de la municipalité de Chirongui, j’ai constaté que la police municipale disposait seulement de 2 petits bureaux à l’intérieur de la mairie. Mon ambition a donc été de mettre en place un véritable poste de police municipale digne de ce nom au sein de la commune afin d’être indépendant », nous raconte le capitaine.
69 fonctionnaires travaillent au sein de ce poste de police

Comme nous l’explique Chaharoumani Chamassi, ce poste de police regroupe différents services, il n’y a pas seulement que les policiers municipaux mais aussi des ASVP (agents de surveillance de la voie publique), des ATP (agents pour la tranquillité publique), … En tout ce sont 69 fonctionnaires qui sont regroupés dans ce bâtiment situé entre le lycée professionnel et le lycée général. « C’est un choix stratégique… depuis que nous nous sommes installés, il y a eu du changement et les agressions ont diminué », assure le Directeur de la Direction de la sécurité. Il compte d’ailleurs augmenter les effectifs de la police municipale avec le recrutement prochainement de 6 policiers municipaux supplémentaires. « Nous allons doubler nos effectifs… Le maire a décidé de mettre le paquet sur la sécurité », indique le capitaine.
« Faire mieux qu’hier »
C’est la devise de la police municipale de Chirongui : « Faire mieux qu’hier ». Pour cela, depuis son arrivée, le capitaine Chamassi a mis en place plusieurs dispositifs dont notamment la brigade anti saleté et incivilités. « Deux mois après mon arrivée, j’ai installé la brigade ‘Bassi’. Nous avons ainsi enlevé à ce jour environ 250 véhicules-épaves qui se trouvaient vers le terrain de foot et qui étaient des nids à moustiques et à rats ».

Plus récemment il a instauré, toujours au sein de la commune, le Conseil pour les droits et les devoirs des familles. « Cela consiste à accompagner les parents qui ont des difficultés avec leurs enfants mineurs. Nous repérons et identifions les familles avec des enfants à problèmes et nous mobilisons les différents services sociaux, comme le CCAS par exemple, pour aider ces familles en leur donnant de la nourriture s’il faut en échange d’une meilleure surveillance de leurs enfants », explique le chef de la police municipale.
Autre mesure mise en place il y a quelques semaines : l’encadrement des enfants exclus du collège et/ou du lycée. « Nous ne voulons pas qu’ils errent… Aussi nous les faisons venir au sein de la mairie afin de les sensibiliser sur leur comportement. Nous leur faisons découvrir les différents services techniques de la Ville et nous les envoyons par exemple nettoyer des endroits de la commune avec les agents ».
Une future brigade d’intervention rapide
Même si la délinquance a baissé à Chirongui depuis son arrivée, le capitaine Chamassi ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. D’ici 6 mois environ, la commune sera dotée d’une brigade d’intervention rapide. « Les agents circuleront en quad. Ils seront au nombre de 4. L’objectif est d’intensifier les contrôles mais surtout d’accéder rapidement dans les zones difficiles comme la mangrove ou sur les hauteurs afin de lutter contre la prolifération des bidonvilles ».

En outre, un système de télésurveillance sera également implanté dans différents endroits de la commune l’année prochaine. « Nous avons déjà le local de visionnage… on attend juste que les caméras soient livrées. Il y en aura dans un premier temps une vingtaine qui couvriront la commune ».
Enfin dès le mois de septembre, une patrouille citoyenne (calquée sur le dispositif des parents-relais à Mamoudzou) va être constituée pour renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires.
B.J.