« Depuis Chido, je suis en pourparler avec le ministre des Outre-mer pour trouver des solutions palliatives comme le dessalement d’eau de mer en haute mer, pour répondre aux besoins urgents en eau pour les mahorais », indique la députée RN Anchya Bamana, dans un communiqué mercredi 9 juillet, « mais visiblement, le Gouvernement estime que « retrouver nos coupures d’eau comme avant Chido » est la solution à notre calvaire ».
« Trouver des solutions concrètes à court terme »

« Or, dans le “Plan Mayotte debout du premier ministre”, pour l’accès à l’eau, il est écrit ceci : le gouvernement est prêt à augmenter les moyens en fonction des besoins ». C’est dans ce cadre, que mon groupe se mobilise pour que le gouvernement finance la solution palliative pour permettre aux français de Mayotte d’avoir de l’eau pour vivre, en urgence”, poursuit Anchya Bamana. « Quand les français de l’Hexagone souffrent de canicule après 3 jours de soleil, le gouvernement s’agite à trouver des solutions en urgence. Par contre quand les français de Mayotte manquent d’eau simplement pour vivre, ou croulent sous les maladies liées au manque d’eau, la réponse est l’indifférence du gouvernement », déplore-t-elle.
Le 4 juillet dernier dans une lettre, Marine Le Pen appelait le Premier ministre à « avancer dans la recherche de solutions concrètes à court terme, pour faire face à l’urgence dans l’attente de la mise en fonctionnement de la deuxième usine de dessalement, prévue pour l’instant en 2027 – mais qui risque d’être encore retardée compte tenu de l’avis négatif du Conseil national de la protection de la nature ». « La reconstruction de Mayotte ne pourra être entreprise si cette situation hydrique venait à se prolonger », avait remarqué la présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale.
La solution Waterships

« Notre députée mahoraise, Anchya Bamana, a alerté à plusieurs reprises le ministre des Outre-Mer sur cette question, et présenté une solution technique pertinente pour répondre en urgence à la situation : la mise en place d’un bateau-usine. Cela permettrait de fournir de l’eau potable à Mayotte dans un délai de six mois, en s’appuyant sur le portage de l’association Waterships, que nous avons rencontrée à plusieurs reprises”, indiquait Marine Le Pen, « or, il n’a été donné à ce jour aucune suite tangible à la réunion organisée avec les représentants de cette association au cabinet du ministre d’État, ministre des Outre-Mer ».
« Le projet porté par Waterships comporte un intérêt majeur pour notre pays à long terme eu égard aux enjeux croissants d’accès à l’eau. Il y a là un sujet d’intérêt pour notre défense, mais aussi pour nos forces armées ou pour des États partenaires de la France. Le coût d’acquisition présenté par l’association (environ 50 millions d’euros), si l’on prend en compte les besoins identifiés de fonctionnement (environ 15 millions d’euros par an) apparaissent, dans ce contexte, tout à fait acceptables”, a noté Marine Le Pen.