La matinée a d’abord commencé par une distribution de kits de première nécessité (alimentaire, hygiène, sanitaire) à des étudiants identifiés et orientés par les services du CROUS Réunion-Mayotte sur le site de l’université à Dembéni. Puis la délégation s’est rendue au Conseil départemental afin de procéder à la signature de la convention de partenariat entre l’AEJM et la FSCOIO
Lutter contre la précarité alimentaire
C’est dans le cadre d’un appel à projets lancé en février dernier auquel les associations ont répondu que cette belle initiative a pu voir le jour. « Ce projet, construit en lien étroit avec la Région Réunion et le Conseil Départemental de Mayotte, incarne une volonté forte de renforcer la solidarité interterritoriale et d’apporter une réponse concrète aux difficultés sociales rencontrées par de nombreux jeunes Mahorais en situation de précarité », explique Bibi-Fatima ANLI, présidente de la Fédération Solidarité Communautés de l’océan Indien de l’Ouest.

En effet, ce projet va permettre à plus de 400 étudiants et stagiaires de la formation professionnelle de bénéficier d’un accompagnement social digne, reposant sur un système de prescription sociale, et porté par une démarche d’innovation solidaire au service de la jeunesse afin de favoriser sa réussite. « Ce n’est pas la première action que nous menons… mais ce projet nous tenait à cœur notamment pour faciliter et renforcer les liens entre Mayotte et La Réunion depuis les passages du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi », poursuit Bibi-Fatima ANLI.
La FSCOIO a ainsi réussi, grâce à une subvention de la Région Réunion, à obtenir une aide financière de 33.000 euros pour les 6 prochains mois. « Cela va nous permettre de résoudre certains problèmes… mais aussi d’accompagner les personnes les plus nécessiteuses en distribuant gratuitement des kits personnalisés et adaptés », ajoute la présidente de la Fédération Solidarité Communautés de l’Océan Indien de l’Ouest.

L’épicerie sociale et solidaire mobile va ainsi aider les jeunes mahorais en situation de précarité alimentaire notamment afin qu’ils puissent poursuivre dignement leurs études. « Notre objectif est d’agir pour soutenir les personnes avec peu de moyens… Nous voulons ainsi proposer une réponse concertée, innovante et humaine. Aussi la signature de cette convention de partenariat marque ainsi le départ de ce projet dans une dynamique interne, locale et ambitieuse », se félicite Bibi-Fatima ANLI.
Ce projet tente ainsi de répondre à une réalité sociale compliquée et connue à Mayotte : celle de la précarité de la jeunesse mahoraise, en facilitant son accès à la formation, à l’autonomie ainsi qu’à son insertion sociale et professionnelle. « Nous comptons être d’attaque dès le mois d’août ! », conclut la présidente de la Fédération Solidarité Communautés de l’océan Indien de l’Ouest.
B.J.