Les modulaires, une solution pour pallier le manque de logements et de salles de classe ?

Suite au passage dévastateur du cyclone Chido qui a frappé Mayotte, de nombreux dégâts ont été causés touchant des bâtiments et des infrastructures comme des salles de classe notamment. Pour pallier ce manque, plusieurs solutions existent comme par exemple la construction hors-site à travers des modulaires qui peuvent s’avérer une solution alternative à moindre coût.

Les entreprises du secteur mobilisées pour accompagner la reconstruction

A l’occasion d’un point presse, le directeur général adjoint de Proservices et ALGECO, Emmanuel Etheve, a rappelé la pleine mobilisation de son entreprise pour apporter une réponse immédiate, sûre et pérenne aux besoins de relogement, d’éducation et de santé dans l’île. « Nous pouvons construire tout type de bâtiment… des salles de classe, des logements jusqu’à R+2 (2 étages), des salles blanches pour les hôpitaux, ou encore des bureaux. Tous nos Algeco sont adaptés aux conditions climatiques extrêmes de ce territoire notamment (humidité, cyclone, séisme,…), et conformes aux normes les plus strictes, résistant au feu pendant une heure », précise le directeur.

Un exemple de salle informatique en modulaire au lycée professionnel de Kawéni

Puis il ajoute que l’ensemble des modules qu’ils ont installés depuis maintenant plusieurs années ont tous tenu, même après le passage de Chido. « Nous avons construit 350 salles de classe sur l’ensemble de ce territoire et aucune d’entre elles n’a été détruite, se félicite-t-il. Elles n’ont subi que des dégradations mineures lors du passage du cyclone, leurs bâtiments ont fait la preuve de leur solidité et de leur adaptation aux aléas climatiques imprévisibles et violents qui ont bouleversé le territoire et sa population récemment. Au lycée de Sada par exemple sur les 22 salles de classe aucune n’a été touchée ».

« Reconstruire oui, mais bien ! »

Le directeur général de Proservices et ALGECO, Emmanuel Etheve

« J’ai l’impression que la tendance après le passage du cyclone veut que l’on reconstruise vite fait mais sans se soucier des normes et de la sécurité. Reconstruire oui, mais bien ! Et surtout pas plus mal qu’avant », insiste Emmanuel Etheve. En un an, l’entreprise a construit 100 salles de classe. « Ce sont des bâtiments conformes aux normes les plus strictes et qui fonctionnent ».

Leur capacité de production permet de livrer jusqu’à 500 unités hors-site par mois, avec une installation rapide de 50 unités hebdomadaire, soit 750m2 de surface construite chaque semaine. Tout le travail se fait en amont, lors de la conception…Les Algeco arrivent en kit facilitant ainsi leur installation rapidement.

En ces temps de pénurie de logements, de salles de classe ou autres, les modulaires pourraient s’avérer comme une solution alternative crédible en attendant mieux.

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Loi de refondation de Mayotte : LFI et écologistes saisissent le Conseil constitutionnel

Adoptée le 10 juillet, la loi organique sur le statut de Mayotte suscite un vif débat. Entre réforme institutionnelle et durcissement du droit du sol, douze députés de gauche ont saisi les Sages, dénonçant des atteintes aux principes d’égalité.

Aide « de minimis » agricoles pour les éleveurs de bovins de Mayotte

Cette aide, de caractère temporaire jusqu'à l'activation des aides...

Saidi Moudjibou réelu à la tête de la Cadema

Les conseillers communautaires de la Cadema on fait le...

Fibre optique : un lancement anticipé pour décembre 2025

La fibre en décembre 2025, c'est le nouvel objectif affiché par le Conseil départemental et l'entreprise Mayotte THD lors d'une conférence de presse, ce jeudi 17 juillet. Une accélération de trois mois sur la date initiale, qui concernera en premier lieu les principales zones économiques du territoire à savoir Mamoudzou, Koungou, Tsingoni, Pamandzi et Dzaoudzi-Labattoir.