Les pourparlers avaient repris mardi 10 juin à 14h, en présence de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS), agissant en tant que médiateur. Ils s’étaient poursuivis mercredi matin jusqu’à midi. Au cours des discussions, des avancées concrètes avaient été réalisées concernant les textes de la branche et l’organisation du travail.
Mais le ton a changé brutalement lorsque la CGT-Ma a exigé une prime immédiate comme préalable à la poursuite des échanges. Une demande que la direction n’a pas accepté en l’état, préférant proposer une clause de revoyure au 1er octobre 2025. Cette clause ouvrirait la possibilité de verser une prime complémentaire à tous les salariés si l’inflation observée s’avérait bien supérieure à celle prise en compte en début d’année. La direction rappelle que plusieurs mesures salariales sont d’ores et déjà en place pour 2025 :
– Une prime exceptionnelle “Chido” de 2.000 euros versée à tous les salariés.
– Une enveloppe de participation et intéressement représentant en moyenne 5.500 euros par agent.
– Une hausse de 4,45 % de la masse salariale négociée au 1er juillet dans le cadre des négociations annuelles obligatoires.
– Une rémunération complémentaire moyenne de 4.800 euros pour plus de 200 salariés mobilisés lors de la réalimentation post-cyclone.
– Un fonds de solidarité de 300.000 euros pour les salariés sinistrés.
Face à la rupture des discussions, EDM dit regretter cette décision du syndicat et réaffirme sa volonté de poursuivre le dialogue dès lors que des conditions « responsables et constructives » seront réunies. « Notre priorité reste le dialogue social, l’intérêt des salariés et la continuité de notre mission de service public », indique la direction.
Bobane ABASSE