« Un collégien de troisième, Ahamadi B., a brutalement perdu la vie à la sortie de son établissement, vraisemblablement dans un règlement de compte entre jeunes », indiquent les conseillers-départementaux de Sada-Chirongui dans un communiqué de presse, ce 21 mai, au lendemain du drame. « Un mort de plus, un mort de trop à Mayotte. Jusqu’où ira la violence des mineurs ? », alertent les élus.
« Après les violences qui ont frappé le lycée de la commune, c’est désormais le collège qui est endeuillé”, continue le communiqué, en faisant référence notamment aux violences de l’année dernière en mai 2024, ou pendant plusieurs semaines, un groupe de jeunes délinquants avaient caillassé les bus à proximité du lycée et avaient commis des actes de racket envers des élèves.
« La commune de Sada, autrefois si paisible, est aujourd’hui profondément secouée par une vague de violence gratuite. Les élèves sont traumatisés, les parents d’élèves en colère, la population complètement sous le choc ».
Le piège de la banalisation de la violence
« Les conseillers départementaux du canton demandent une action immédiate et déterminée des autorités pour que les auteurs de cet acte épouvantable soient rapidement identifiés, arrêtés et traduits en justice. Ils réclament également des moyens renforcés, une présence accrue des forces de l’ordre sur le terrain, ainsi qu’une stratégie claire et durable pour sécuriser l’ensemble des établissements scolaires”.
« Ils dénoncent la banalisation de la violence, qu’ils considèrent comme une faute grave, susceptible de pousser certains à vouloir se faire justice eux-mêmes. Ils affirment qu’il est temps d’agir, avec fermeté, sans attendre qu’un nouveau drame ne survienne à Sada ou ailleurs sur le territoire ».
L’interpellation d’un jeune homme de 21 ans a eu lieu ce mercredi 21 mai, selon le parquet.