En décembre dernier le sénateur Said Omar Oili avait adressé un courrier au Président de la Commission du Débat Public faisant part de ses préoccupations concernant la concertation relative au projet de piste longue à Mayotte. Ce dernier lui avait alors répondu avoir « des difficultés pour être destinataire des documents de la DGAC ».
Or dimanche 11 mai, le sénateur a été informé qu’une présentation a été faite le 7 avril dernier d’un « point d’étape sur les études en cours sur l’aéroport de Mayotte » par le cabinet du ministre des Outre-mer en l’absence des acteurs du Débat Public et ce en tout petit comité. Quel a été son étonnement quand il a appris que le coût global du projet de piste convergente s’élevait à 7 milliards d’euros, « sans éléments financiers détaillés ».
Le sénateur estime « que ce non-respect des textes législatifs régissant le débat public n’est pas acceptable et constitue le signe d’un profond mépris pour la population mahoraise ». Et d’ajouter que « cette façon de ne pas respecter la loi crée un vrai doute sur la volonté du maître d’ouvrage, en l’occurrence la DGAC de concrétiser ce projet essentiel pour Mayotte ». Il souhaite ainsi savoir quelles sont les répercussions sur l’enquête publique prévue à cet effet.