En 2024, les données communales mises à disposition couvrent les communes de France métropolitaine et des départements et régions d’Outre-mer (DROM), ainsi que les arrondissements de Paris, Lyon et Marseille.
En fonction de la catégorie d’atteinte (coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus dans le cadre familial, violences sexuelles, vols avec armes, cambriolages de logement, vols de véhicules, etc.), le nombre de faits enregistrés par les services varie fortement. Ainsi, les destructions et dégradations volontaires et les vols sans violence contre des personnes sont respectivement 61 et 70 fois plus nombreux que les vols avec armes.
Les plus grandes communes concentrent la délinquance
A la lecture des résultats, on constate que la délinquance enregistrée est concentrée dans les plus grandes communes. Et qu’à l’inverse, aucun fait n’est enregistré en moyenne en 2024 dans 59 % des communes : de 23 % pour les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement à 95 % pour les vols avec armes. En comparaison, les communes les moins concernées par la délinquance concentrent une part de faits de délinquance au plus égale à 14 % dans le cas des escroqueries et fraudes aux moyens de paiement.
En outre, la part des communes n’enregistrant aucun fait de délinquance a peu évolué depuis 2016 selon le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI)
Les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement se font également dans les petites communes
En 2024, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré en moyenne 6 escroqueries et fraudes aux moyens de paiement pour 1.000 habitants. Ce taux est supérieur à 7,1 pour 1.000 habitants dans 61 aires d’attraction des villes comptant de 1.570 à plus de 13 millions d’habitants, soit l’aire d’attraction de la ville de Paris…
Parmi les dix aires d’attraction les plus peuplées, seules celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence enregistrent un taux supérieur à 7,1 ‰ ; celle de Lyon est la plus affectée par le phénomène (7,4 ‰). À l’inverse, dans 87 aires d’attraction des villes, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré moins de 3,9 escroqueries pour 1.000 habitants. Il s’agit d’aires d’attraction des villes comprenant jusqu’à 60.000 habitants, en dehors de celle d’Ajaccio (plus de 120.000 habitants) et de celles situées en Outremer (Saint-Denis, Saint-Pierre – Le Tampon et Saint-Paul à La Réunion, ou encore Mamoudzou à Mayotte, Cayenne en Guyane). Les habitants des départements et régions d’Outre-mer sont ainsi moins touchés par ce type d’atteinte.
Entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’escroqueries et fraudes aux moyens de paiement enregistrées a fortement augmenté (+64 %), notamment en lien avec le développement de ces infractions sur internet.
Toujours selon le SSMSI, « un tiers des victimes d’escroqueries et fraudes aux moyens de paiement résident dans des communes de moins de 5.000 habitants, et un quart dans les communes rurales ».
En effet, le nombre de victimes d’escroqueries et fraudes aux moyens de paiement varie de 4,8 à 7,1 entre les communes les plus rurales et les grands centres urbains. Les communes rurales (bourgs ruraux et rural à l’habitat dispersé ou très dispersé) concentrent quant à elles 27 % des victimes enregistrées par la police et la gendarmerie nationales.