Pour rappel, avant que la réforme n’entre en vigueur…, le Service national universel est un service civil qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans souhaitant vivre une expérience collective, se rendre utile aux autres, et créer des liens forts. Le parcours du SNU comporte un séjour de cohésion et un temps de service à la nation, que ce soit dans le cadre d’une démarche individuelle ou réalisé dans le cadre du dispositif CLE (classes et lycées engagés).

Le parcours SNU peut être poursuivi avec un temps d’engagement court, dans le cadre d’une mission d’intérêt général, ou d’un engagement plus long qui peut prendre plusieurs formes. La mission d’intérêt général peut être effectuée tout au long de l’année (minimum 84 heures) ou pendant douze jours consécutifs hors temps scolaire durant l’année qui suit le séjour de cohésion. Les jeunes peuvent aussi s’engager dans un dispositif de volontariat comme le Service civique, qui est indemnisé, dans les réserves, ou dans du bénévolat, avant leurs 25 ans et pour une durée de trois mois à un an.
Le séjour collectif propose ainsi des activités comme des ateliers sur la protection de la biodiversité, la visite du patrimoine naturel et mémoriel local, la journée défense et mémoire, une formation de prévention et secours civiques, du self-défense, du handipsort, ou encore des ateliers de lutte contre les discriminations… De plus, trois jours sont consacrés à un projet d’engagement collectif sur une des 4 thématiques suivantes : défense et mémoire, sports et jeux olympiques et paralympiques, environnement, résilience et prévention des risques.
Doubler le nombre de réservistes d’ici 5 ans

C’est un des objectifs du président de la République, qui figure par ailleurs dans la loi de programmation militaire, à savoir le passage à 80.000 réservistes à l’horizon 2030. Car actuellement la France compte environ 40.000 réservistes, Emmanuel Macron souhaiterait atteindre le chiffre de 100.000 d’ici 2035. Pour lui, « c’est aussi un élément qui permet de faire prendre conscience à une partie de la population des enjeux militaires, et donc ça consolide le pacte armée-nation », a-t-il expliqué à nos confrères. Il s’agirait ainsi de passer d’un réserviste pour six militaires d’active actuellement à « un réserviste pour deux militaires d’active ».
Le chef de l’État exclut un retour du service militaire obligatoire
Concernant un retour possible du service militaire obligatoire, Emmanuel Macron assure que la France n’a plus les moyens logistiques de le faire. « Ce n’est pas une option réaliste (…) A partir du moment où on est allé vers la professionnalisation de nos armées, focalisées sur l’opérationnel, les réemployer pour encadrer 800.000 jeunes (…) n’est absolument pas un schéma opérant », a-t-il indiqué dans les colonnes de la presse régionale.

Enfin si le président a décidé de réformer le SNU, alors qu’il devait être généralisé en 2026, c’est peut-être parce que ce dispositif a largement été critiqué par la Cour des comptes en septembre dernier. En effet, cette dernière arguant qu’il était couteux et qu’il manquait de clarté. Aussi pour le chef de l’État cette prochaine réforme du SNU reste dans l’idée de « permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ».
Les récents événements concernant la guerre en Ukraine et l’aide américaine qui se tarit au fur et à mesure que les États-Unis semblent amorcer un virage à 180 degrés en se rapprochant de la Russie auraient-ils fait pencher la balance pour que le président Macron veuille réformer le SNU ? Puisqu’en effet, il souhaite dorénavant « un engagement des Français sur la durée ». En tous les cas gageons d’avoir une première esquisse de réponses dans les prochaines semaines…