Le cyclone Chido, survenu le 14 décembre 2024, a durement touché Mayotte, y compris les mangroves de l’île, qui bien que résistantes, ont subi des dommages visibles. Or, ces écosystèmes, composés principalement de palétuviers, jouent un rôle crucial pour l’île : protection des côtes, préservation de la biodiversité, stockage du carbone et soutien à l’économie locale par la pêche et le tourisme.
Ce cyclone a mis en lumière l’importance vitale de ces forêts côtières. Grâce à leur présence, Mayotte a pu éviter des submersions marines majeures. Dans ce contexte, le Réseau d’éducation à l’environnement et au développement durable de Mayotte (Réseau EEDD 976), en lien avec le Conservatoire du Littoral et d’autres acteurs locaux, a entrepris un état des lieux pour évaluer les dommages et définir les actions à mener pour protéger ces milieux exceptionnels.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
- Éviter de couper les arbres ou de récupérer les troncs et branches tombés. Ces éléments sont essentiels pour la régénération naturelle de la mangrove.
- Ne pas construire dans la mangrove ou l’arrière-mangrove. Même des constructions temporaires peuvent nuire à l’équilibre fragile de ces écosystèmes.
- Ne pas transformer ces espaces en terres agricoles. La mangrove et l’arrière-mangrove doivent être préservées dans leur état naturel.
- Ne pas initier de replantation. À ce stade, la régénération naturelle des palétuviers est prioritaire.
Les bons gestes pour préserver les mangroves :
- Ramasser les déchets présents dans la mangrove et ses abords pour éviter leur accumulation et leur impact environnemental ;
- Déblayer les cours d’eau des embâcles et des déchets encombrants qui perturbent la circulation de l’eau et la vie aquatique ;
- Suivre l’évolution de la mangrove en prenant régulièrement des photos pour suivre son processus de régénération.
Actuellement, la priorité est à la restauration naturelle. Les palétuviers commencent à repousser spontanément, un processus essentiel à la résilience de cet écosystème. En soutenant ces efforts de régénération et en adoptant des pratiques respectueuses, chacun peut contribuer à protéger cet espace vital pour la biodiversité et la sécurité de l’île.
Mathilde Hangard