Les « Solars mama » et Habit’Âme lauréats des premiers Trophées de l’Innovation outre-mer

Organisme collecteur du 1% Logement ou 1% patronal, rebaptisé PEEC (Participation des Employeurs à l’Effort de Construction) qui se monte désormais à 0,45% de la masse salariale, Action Logement décidait ce début de semaine de récompenser des porteurs de projets novateurs des 5 départements d’Outre-mer. « Ces initiatives, qui repensent le logement et le développement durable dans les territoires ultramarins, illustrent l’ambition de faire des Outre-mer un laboratoire d’innovation », souligne l’opérateur.

Ce ne sont pas des inconnus qui ont été primés à Mayotte. Les « Solars mama » de Koungou, sont revenues de leur 4 mois de formation au Sénégal au sein de l’association indienne Barefoot Collège International, et sont désormais capables d’installer des kits solaires. Cette « initiative d’insertion sociale des femmes via l’énergie solaire, inspirée d’un programme international qui a permis à 2.200 femmes de devenir techniciennes en énergies renouvelables », a donc reçue un Trophée de l’Innovation d’Action Logement.

Mayotte, tri, recyclage, Poubelle, mayotte, SIDEVAM, Mayotte, Habit'Ame, office de tourisme petite terre, bardage,
Les 4 co-fondateurs de Habit’Âme :
Chahine Mohamed, Hannah Dominique, Matthieu Cozon, Camille Abdourazak

Ils raflent les prix les membres d’Habit’Âme, puisque déjà sous les feux des projecteurs lors de la 22ème édition du concours national Talents des cités, puis lauréats du prix Économie sociale et solidaire du concours Talent BGE 2024. Habit’Âme a pour but ultime la création de logements modulables en kits sur le département, accessibles à tous et à base de plastique recyclé. Ce qui nécessite des années de recherche et développement. Habit’Âme, aujourd’hui, c’est donc la réalisation d’éléments de second-œuvre, d’aménagement et d’ameublement à base de plastique recyclé, fabriqués localement. Projet portée par Hannah Dominique, mais également par la regrettée Nadine Séon, victime d’un féminicide.

Dans un contexte mahorais où le type de logement « durable » dans tous les sens du terme, prêt à résister à tous les coups de vent va être scruté de près, ce sont dix lauréats au total à être ainsi récompensés sur les cinq DOM. Autant d’innovations au service du logement abordable, de la transition énergétique et de la formation professionnelle qui, on l’espère, feront bouger les lignes.

A.P-L.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.

Mayotte n’a pas « raflé » l’aide européenne : elle a encaissé le cyclone le plus dévastateur de son histoire

Derrière les chiffres de Bruxelles, une réalité physique et humaine saute aux yeux : Chido a pulvérisé un territoire déjà fragilisé. Si l’Union européenne accorde quatre fois plus à Mayotte qu’à La Réunion, c’est parce que le désastre y a été total — et structurel.

Du Togo aux Seychelles : six jeunes de Mayotte partent pour des missions internationales

Le Togo, Maurice et les Seychelles, dans quelques mois, 6 volontaires du programme Territoires Volontaires (TeVo), rejoindront l'une de ces destinations pour une durée de 8 à 12 mois. Ce lundi 6 et mardi 7 octobre, ils préparent leur voyage lors d'un stage de deux jours au Comité Régional Olympique et Sportif de Mayotte.

Des décombres à l’émotion : le cyclone Chido revisité par la création artistique

À l’Office du Tourisme de Mamoudzou, l’exposition “Les mémoires du vent” a été inaugurée vendredi soir. Elle a rassemblé peintures, photographies et installations sur le thème du passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024. Les artistes ont offert un espace de mémoire et de résilience à une population encore marquée par la catastrophe.