Ses nombreuses questions sur l’immigration clandestine ou sur la gestion de la crise Chido étaient restées sans réponse : le sénateur mahorais quitte RDPI.
On sentait que la moutarde commençait à monter au nez du sénateur mahorais. La tempête se levait avant même le passage du cyclone. Il nous avait confié avoir tenté d’obtenir plusieurs données sur les titres de séjour, auprès du préfet puis du ministre Retailleau, en vain. Puis, dès le cyclone passé, il réclamait un bilan humain de la catastrophe, et une commission d’enquête sur la gestion de la crise, majoritairement sur trois points : l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte lors de l’approche du cyclone, la coordination des secours et des moyens déployés par l’État et les acteurs humanitaires, et la prise en charge des blessés, des sinistrés et des personnes décédées.
Chez nos confrères du Monde, Saïd Omar Oili rapporte que cette demande à été écartée, « on m’a répondu non car il ne fallait pas mettre en cause le gouvernement ». Contacté par nos confrères, le président du groupe François Patriat a en effet indiqué avoir répondu au sénateur qu’une commission d’enquête « finirait en tribunal contre le gouvernement ».
Une façon de ne pas mettre le gouvernement en cause qui a déplu au sénateur mahorais qui a vu l’occasion de se démarquer en quittant le groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) de la majorité présidentielle qui comprend désormais 19 élus et apparentés. Et peu importe si certains ont essayé de le retenir, le président Macron lui-même lui aurait proposé de présider un comité de gestion de crise, Saïd Omar Oili a claqué la porte.
Compte-t-il rejoindre un autre groupe ? Se sentait-il à l’étroit ou pas en phase avec le parti issu de la majorité présidentielle ? Pas de réponse de sa part pour l’instant, mais il semble déterminé à rejoindre l’opposition.