Le ministre Retailleau détaille une partie des mesures de lutte contre l’immigration illégale

C’est en réponse à Salama Ramia que le ministre de l’Intérieur annonçait l’ajout d’une « zone d’attente » en plus du CRA ou un positionnement de la Marine nationale dans le canal du Mozambique.

Interpellé par la sénatrice mahoraise lors des questions au gouvernement, sur les tensions entre les centaines de migrants, abrités dans les établissements scolaires à quelques jours de la rentrée, et la population, le ministre de l’Intérieur rappelait sa « volonté » et des moyens mis dans 4 directions. Une partie est la déclinaison du « rideau de fer » maritime annoncé par son prédécesseur Gérald Darmanin.

Tout d’abord, la détection, inefficace actuellement, puisqu’une partie des pylônes portant les radars a ployé sous l’effet du cyclone Chido. « Les 4 radars seront restaurés, neufs, en février, et nous mettrons en service 4 aéronefs, dont un Falcon 50, ainsi que des satellites et des drones ».

En matière d’interception, la base avancée sur l’îlot Mtsamboro est toujours au programme, « cela permettra d’aller plus vite sur les interceptions », mais le repérage se fera aussi à plus grande échelle, puisqu’une frégate de la Marine nationale et un hélicoptère Panthère seront positionnés sur le Canal du Mozambique « pour l’autre voie d’immigration illégale », c’est-à-dire depuis le continent africain. Celle-ci devait être prise en compte par les garde-côtes comoriens, mais cet accord n’a plus été mentionné par le ministre.

Troisième axe, les moyens d’éloignement. En plus du CRA (Centre de Rétention administrative) « restauré » de 136 places, une « zone d’attente » est annoncée par Bruno Retailleau, « pour retenir les étrangers en situation irrégulière dans des conditions dignes ». Le ministre se rendra dans les pays africains concernés par les départs migratoires, « pour signer des accords bilatéraux ».

Enfin, sur le plan législatif, il y aura un « durcissement » de l’accès au séjour, sans plus de précision de la part du ministre, mais avait été évoqué la condition de présence régulière sur trois mois des deux parents et non plus d’un seul, avant la naissance d’un enfant, et des reconnaissances frauduleuses de paternité. La suppression de la territorialité des titres de séjour n’a pas été mentionnée.

En dehors du 4ème point, des moyens qui n’ont pas besoin d’une loi pour être déclinés.

A.P-L.

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