Les barges du STM ont subi de gros dommages ces derniers jours. Entre les anciennes qui ont rompu leurs amarres pour aller s’échouer, les récentes comme le Georges Nahouda et La Chatouilleuse qui ont joué les bateaux-tamponneurs, et celles qui doivent partir en arrêt technique, il n’en reste plus beaucoup d’opérationnelles. Le Polé est ainsi parti vers les chantiers CNOI à Maurice.
Or, la liaison entre Petite et Grande-Terre, est vitale en temps ordinaire, et l’est encore davantage à l’heure du pont aérien pour acheminer vivres et matériels nécessaires à la (re)construction de Mayotte. Mais, elle manque de fluidité et les barges sont actuellement surchargées.
C’est pourquoi un contrat a été passé par la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) pour acheminer deux barges de renfort pendant un mois depuis les Seychelles. Elles devraient effectuer la liaison Petite et Grande-Terre, mais aussi, en direction du port de Longoni. Leur équipage sera composé pour partie des marins qui y sont habituellement embarqués, complété par les marins du STM détenteurs du brevet de Capitaine 200, explique le préfet de Mayotte au président du Conseil départemental dans un courrier.
François-Xavier Bieuville a agi dans le cadre des pouvoirs élargis que lui confère la gestion de crise, et il sollicite Ben Issa Ousseni sur « la méthode » à adopter « comme un modus operandi » pour cette mise à disposition des deux barges. Il s’agit de coordonner à la fois les agents du STM, le Centre Opérationnel Départemental (COD), et l’armateur des barges seychelloises, « pour faciliter la cohabitation des deux services sur le lagon », mais aussi d’étudier la faisabilité d’un trajet Mamoudzou-Longoni, le partage des quais Ballou et Colas avec le service du STM et une planification efficace des rotations, « pour fluidifier les embarquements et débarquements. »
Reste à espérer que les marins Seychellois embarqués soient francophones…
A.P-L.