Rentrée : Bibliothèques Sans Frontières achemine près de 2 tonnes de fournitures scolaires à Mayotte

Des cahiers, des cartables, des dictionnaires... la mobilisation de BSF, de Cultura, de Stabilo International et d'Hachette permettra de doter environ 1.000 élèves. Une action menée avec le rectorat.

Bibliothèques Sans Frontière (BSF) a été créée en 2007 dans l’objectif de renforcer le pouvoir d’agir des populations vulnérables en leur facilitant l’accès à l’éducation, à la culture et à l’information, pour les amener vers la résilience. « Grâce à ses outils innovants, ses milliers de contenus en 27 langues et son expertise en matière de médiation, BSF va à la rencontre des populations dans des contextes de crise, de développement et de fortes inégalités dans une trentaine de pays dont la France », explique l’association.

C’est dans cette logique que, un mois après le passage du cyclone Chido, et pour préparer la rentrée scolaire, Bibliothèques Sans Frontières expédie près de 2 tonnes de fournitures scolaires à Mayotte afin d’équiper un millier d’élèves. « Ce premier envoi de matériel d’écriture, cahiers, ciseaux, trousses, cartables, etc. a été rendu possible par la mobilisation de Cultura et de sa fondation d’entreprise ainsi que de Stabilo International », indique BSF. Plusieurs dictionnaires d’Hachette Livre viendront équiper des classes de primaire. Les fournitures sont acheminés par le pont aérien mis en place par l’Etat.

Une autre lecture de la reconstruction

Faciliter la rentrée dans un contexte compliqué

Pour cibler au mieux les attentes, cette donation s’accompagne d’une mission d’évaluation des besoins éducatifs et culturels sur le terrain en vue des prochaines étapes du plan de soutien. « L’objectif est de contribuer à la continuité éducative, de proposer des espaces culturels propices à des actions de soutien psychosocial à destination des familles victimes de la catastrophe et de leur fournir un accès aux services publics et à l’information essentielle. »

BSF n’est pas étrangère à Mayotte puisque depuis 2019 elle y porte sa médiathèque mobile en kit : l’Ideas Box.

Jérémy Lachal, Directeur Général de BSF, se dit conscient que ce premier envoi de matériel scolaire « est une goutte d’eau face aux immenses besoins des populations de ce territoire déjà en proie à de profondes difficultés ». Il indique être déterminé à intensifier les efforts et en appelle à la générosité des entreprises et du public « afin de contribuer ensemble à la reconstruction de Mayotte. »

Une remise officielle de ces fournitures se tiendra ce jeudi 15 janvier à 9h au collège de Boueni M’titi – Labattoir en présence du recteur Jacques Mikulovic, et du Directeur général délégué de BSF en mission sur l’île, Edouard Delbende.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Le RSMA de Mayotte soutient l’école primaire d’Acoua 1 avec un don de fournitures scolaires

Un geste de solidarité entre les centres du Service Militaire Adapté au profit des élèves d’Acoua.

Prise illégale d’intérêts : le maire de Kani-Kéli relaxé

Soupçonné d’avoir favorisé des proches lors de recrutements municipaux, le maire de Kani-Kéli, Abdou Rachadi, a été relaxé. La justice évoque une procédure "insuffisante". Le parquet a dix jours pour faire appel.

La nouvelle billettique des barges : un ticket pour plusieurs modes de transport, rêve ou réalité pour la mobilité à Mayotte ? 

Surfer sur la mise en place d’une nouvelle organisation des ventes des billets du STM pour coordonner l’ensemble des transports en commun de l’île, c’est la condition de modernisation du territoire. Mais aussi un chantier à part entière où le Conseil départemental a un rôle central, développe Mohamed Hamissi*

Gestion de l’eau à Mayotte : comment s’inspirer des bonnes pratiques nationales

À Mayotte, l’eau est devenue un trésor rare. Depuis plusieurs années, l’île vit au rythme des coupures, des files d’attente et des citernes partagées. Entre un réseau à bout de souffle, des réserves qui se vident et une population en pleine croissance, la crise de l’eau s’enlise. Pendant que la métropole découvre à peine la modération dans l’usage de l’eau, les Mahorais, eux, la pratiquent déjà contraints et résignés.