La Banque des Territoires accompagne les politiques publiques afin de répondre aux besoins essentiels de la population en matière d’aménagement, de logement, d’eau et de mobilité. Elle travaille aujourd’hui avec les acteurs locaux, qu’ils soient publics ou privés, pour renforcer l’attractivité économique de Mayotte sur le long terme, au travers de projets visant à promouvoir l’innovation, la souveraineté numérique ou encore le développement du tourisme.
Jeudi matin, Gisèle Rossat Mignod s’est rendue sur le chantier de la ZAC de Doujani en compagnie d’Yves-Michel Dauna, le directeur de l’Epfam, afin de se rendre compte de l’habitat informel présent sur notre territoire et les possibilités offertes en termes d’aménagement. « C’est important pour nous de venir ici et de pouvoir accompagner ce territoire en termes d’aménagement et de logements car il le mérite. Nos prêts vont servir à contribuer au développement de Mayotte en permettant notamment à l’Epfam d’acquérir du foncier pour faire des constructions. C’est une action qui a du sens, qui est utile car grâce à cela on va sortir de la précarité des familles et leur offrir des logements dignes tout en construisant un habitat durable pour la population. Je pense qu’ensemble on peut faire progresser Mayotte », nous a-t-elle dit.
La ZAC de Doujani : un exemple à suivre
Lancé en 2023, le projet de la ZAC de Doujani vise à répondre à la croissance démographique en créant des logements et des équipements urbains associés, tout en rééquilibrant le développement urbain du Grand Mamoudzou. Le secteur de Doujani a ainsi pour objectif de répondre aux besoins croissants de logements dans un environnement urbain en pleine expansion. Le projet intègre également une démarche de renaturation, notamment des crêtes du coteau et de la rivière, tout en mettant en place des cheminements piétons et cyclables. Des parcelles agricoles vivrières seront créées pour les futurs habitants, contribuant ainsi à une meilleure gestion de l’environnement.
Sur environ 51 ha, 900 logements verront le jour d’ici 2030, en plus de locaux commerciaux, d’un groupe scolaire, d’une crèche, ainsi que des équipements culturels et sportifs pour un montant global de 116 millions d’euros. La ZAC de Doujani comprend également un volet social, avec la restructuration d’un habitat existant comprenant plus de 800 cases en tôle. Un accompagnement spécifique est proposé aux 800 ménages identifiés, afin de leur offrir des solutions de relogement, qu’elles soient temporaires ou permanentes.
Les conventions de prêts signées
A l’occasion de la visite du site de la ZAC de Doujani, Gisèle Rossat Mignod et Yves-Michel Dauna ont signé une convention de prêt d’un montant de 30 millions d’euros, destinée à financer le portage foncier des opérations d’aménagement pour la ZAC Dembéni-Tsararano. Cette opération d’aménagement prévoit notamment la construction de 2.600 logements, dont 1.500 d’ici 2027, 13.000 m² d’équipements publics, 6.000 m² de bureaux et une surface commerciale de 8.000 m².
Pour Yves-Michel Dauna, la signature de cette convention de prêt entre la Banque des Territoires et l’Epfam d’un montant de 30 millions d’euros va permettre de concrétiser les projets. « L’acquisition du foncier est essentielle, c’est la matière première pour la réalisation des projets d’aménagement, explique-t-il. Sur les 85 hectares de cette ZAC il y aura d’ici quelques années des locaux d’activités, des équipements culturels et sportifs, ainsi qu’un groupe scolaire ».
La directrice du réseau de la Banque des Territoires ne s’est pas arrêtée en si bon chemin car elle était jeudi après-midi à la CADEMA pour faire un nouveau prêt, un « Mobiprêt » de 10 millions d’euros en faveur du projet Caribus. En outre, la veille, elle s’était rendue au Jardin Maore, à N’Gouja, afin de soutenir le tourisme durable grâce à un prêt « relance tourisme » de 3,2 millions d’euros octroyé au Groupe Eden. Le financement accordé permettra ainsi la rénovation et l’extension de l’hôtel 4*. Mercredi, elle s’était également rendue au siège des Eaux de Mayotte (LEMA) afin de renforcer le partenariat et permettre une augmentation de la production d’eau potable de 5% par an (campagne de forages, nouvelle retenue collinaire…).