« Aux arbres citoyens » : premiers coups de pioche des 4.000 plantations à Mayotte

<p style="text-align: justify;">On se souvient que l’association Les Naturalistes de Mayotte avait été lauréate en 2022 dans le cadre d’une émission intitulée « Aux Arbres Citoyens ! » diffusée sur France 2, en partenariat avec France Nature Environnement, récipiendaire des fonds.</p>
<p style="text-align: justify;">Le projet de l’association porte sur la restauration écologique d’une zone périurbaine particulièrement menacée : le bassin versant de la Gouloué, l’une des rivières les plus importantes de Mayotte. Il s’agit d’un secteur où l’on retrouve des ripisylves (arbres présents en bords de cours d’eau) ainsi que des forages et captages en eau potable, « largement déboisé et à fort développement urbain, agricole, démographique », et ceci malgré un arrêté préfectoral déclarant d’utilité publique l’instauration de périmètres de protection autour des captages. Deux hectares sont concernés par ce reboisement avec un total de 4.000 plants. « L’enjeu est de restaurer des écosystèmes arborés afin qu’ils puissent remplir leur rôle multifonctionnel en termes environnemental, économique et social », indique l’association.</p>
<p style="text-align: justify;">Car le déboisement de la forêt, attaquée chaque année, met en péril l’écosystème de l’île, et menace la pluviométrie, donc la capacité de stockage de l’eau potable. « Le rôle de l’arbre est effectivement indispensable dans le cycle de l’eau à partir des feuilles qui réalisent de nombreux échanges gazeux et libèrent de la vapeur d’eau à l’origine des nuages de pluie, mais également à partir des racines qui permettent aux eaux de pluies de pénétrer dans le sol afin d’alimenter nappes souterraines et rivières ».</p>
<p style="text-align: justify;">L’objectif est à la fois de préserver la régénération naturelle en zone naturelle dégradée et à proximité des cours d’eau, et de développer l’agroforesterie en plantant différentes essences d’arbres et arbustes sur les terres agricoles afin de diversifier la production agricole et de tirer les bénéfices des services rendus par les arbres.</p>
<p style="text-align: justify;">L’association s’est donc associée avec plusieurs propriétaires et exploitants des parcelles autour des forages de la Gouloué afin de leur fournir des arbres et arbustes fruitiers, pour en échange planter des essences indigènes de Mayotte aux abords de la Gouloué. Les premières opérations de plantation ont commencé durant ce mois de novembre : plus de 1.700 plants ont été acheminés dont 1.300 arbres et arbustes fruitiers (14 espèces différentes) fournis à quatre exploitants agricoles et 400 pieds d’espèces indigènes (six espèces différentes).</p>
<p style="text-align: justify;">Les premiers chantiers se sont déroulés en partenariat avec la DRAJES de Mayotte et les jeunes du SNU : deux journées de plantation ont été réalisées, permettant de sensibiliser plus de 70 jeunes aux services indispensables rendus par l’arbre et notamment son rôle primordial dans la préservation de la ressource en eau douce à Mayotte. Le projet se poursuit jusqu’en 2026.</p>

Partagez l'article :

Subscribe

spot_imgspot_img

Les plus lus

More like this
Related

Baccalauréat 2025 : des résultats en recul à Mayotte pour le premier tour

Le taux de réussite provisoire dans l’académie s’établit à 71,6 %, en deçà de la moyenne nationale.

Perturbations de circulation à Mamoudzou pour les festivités du 14 juillet

Des fermetures de routes et restrictions de stationnement sont annoncées en amont du défilé militaire.

Loi pour la refondation de Mayotte : l’article 19 sur les expropriations supprimé par la CMP

On commence enfin à voir le bout du tunnel concernant le projet de loi pour la refondation de Mayotte. Voté solennellement la semaine dernière à l’Assemblée nationale, députés et sénateurs étaient réunis ce mardi en Commission mixte paritaire (CMP) afin de procéder aux derniers ajustements avant un nouveau vote définitif par le Parlement prochainement.

Naissance du Réseau des Amoureux du Vélo 976

Pour que le vélo puisse se forger une culture à Mayotte, il faut commencer par proposer des lieux de rencontres à deux roues et l’intégrer dans les politiques publiques. Suivez le guide, Mohamed Hamissi ouvre la voie