Une délégation nationale d’AKTO à Mayotte pour valider les actions auprès des entreprises et des salariés

<p style="text-align: justify;">Une délégation nationale d’AKTO, menée par son président Laurent Barthélemy, était à Mayotte la semaine dernière. Le 7 novembre, ils rencontraient les partenaires locaux du Conseil d’Orientation Paritaire (COP). Comme son nom l’indique, il intègre patrons et salariés. Ces derniers étaient représentés par Salimini Ben Tsigoy, président de la CFDT, et Carla Baltus, vice-présidente du MEDEF Mayotte.  Au cœur des discussions, les principaux enjeux du territoire mahorais en matière d’emploi et de formation.</p>
<p style="text-align: justify;">Laurent Barthélémy a ainsi pu constater le niveau insuffisant des demandeurs d’emploi. « Près des deux tiers de la population mahoraise possède un faible niveau de qualification, dû notamment à un système éducatif confronté à de grandes difficultés. En effet, la forte progression des effectifs scolaires combinée au manque d’infrastructures et l’environnement socioculturel expliquent en grande partie la sortie des milliers de jeunes du système scolaire vers le marché du travail sans qualification et sans maîtrise des savoirs de base. » Induisant un fort de taux de chômage de 37% en 2023, et sans compter ceux qui ne se signalent pas comme demandeurs d’emploi.</p>
<p style="text-align: justify;">Lui ont également été rapportées « les violences croissantes dans le département mahorais » comme frein à la formation et au maintien dans l’emploi des actifs sur l’île.</p>

<a href="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2024/11/Signature-convention-RSMA-Mayotte.jpeg"><img class="wp-image-51298 size-medium" src="https://lejournaldemayotte.yt/wp-content/uploads/2024/11/Signature-convention-RSMA-Mayotte-300×191.jpeg" alt="" width="300" height="191" /></a> Signature d’une convention entre AKTO et le RSMA
<p style="text-align: justify;">Leur analyse fait ressortir des tensions « fortes ou très fortes d’emplois », sur les métiers clés, comme les métiers de la santé, du social et du médico-social, d’agent de Prévention Sécurité (APS), de Sécurité cynophile (ASC), de femme de chambre, de cuisinier, de commis de cuisine, ou de maçon, etc. Des emplois qui ne demandent pas tous une qualification exigeante, preuve des difficultés à vaincre pour que les jeunes s’en sortent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’absence de maitrise des compétences de base, lire, écrire, compter et numérique, reste la principale cause, qui touche 50 % jeunes mahorais âgés de 16 à 18 ans et environ 65 % des salariés en entreprise.</p>
<p style="text-align: justify;">L’action d’AKTO va porter sur un conseil envers les Très Petites Entreprises (TPE) qui constituent la grande masse du secteur privé. Clarification des besoins en emploi et en formation, identification des organismes de formation, gestion des dossiers, organisation de la mobilité des salariés, des demandeurs d’emploi, des formateurs… plusieurs accompagnements sont proposés.</p>
<p style="text-align: justify;">Trois actions distinctes sont mises en place. Tout d’abord, l’indispensable accès aux compétences de base, grâce au partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI). En 2023, AKTO a organisé et participé à 20 ateliers de travail sur le renforcement des compétences de base à Mayotte, dont 8 ateliers intra-entreprises à destination des salariés d’entreprises des secteurs du transport et du BTP. Ensuite, la promotion des métiers en s’appuyant sur des partenaires tels que LADOM, Transitions PRO et l’APEC, avec notamment la valorisation de l’alternance, « un véritable levier de montée en compétences et de formation ». Enfin, le renforcement des actions d’insertion professionnelle des jeunes, des publics défavorisés et des personnes en situation de handicap, avec notamment des partenariats avec l’Agefiph et la Mission Locale.</p>
<p style="text-align: justify;">AKTO a notamment participé à l’accompagnement social de 125 jeunes alternants en difficulté en 2023, afin de prévenir d’éventuelles ruptures de parcours, 1.300 salariés stagiaires, accompagné 169 entreprises sur un diagnostic Flash. Les actions ont continué en 2024, avec le financement de 373 contrats d’apprentissages, de 408 dossiers de formation dans le cadre du plan de développement des compétences, la mise en place de la prestation conseil RH auprès de 12 entreprises, 460 rendez-vous avec des entreprises ressortissantes différentes, et la formation de 168 demandeurs d’emplois formés dans le cadre de la POEC.</p>
<p style="text-align: justify;"></p>

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