« Cette conférence a été un temps fort pour l’Economie Sociale et Solidaire de Mayotte. Elle a permis de tracer un chemin d’avenir pour les 3.000 entreprises du territoire relevant de l’ESS qui représente 16% de l’emploi à Mayotte, soit à minima 2900 salariés », a déclaré Kamaldine Attoumani, président de de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) de Mayotte. La loi du 31 juillet 2014 prévoit l’organisation d’une conférence de l’ESS dans chaque territoire au moins une fois tous les deux ans. C’est donc dans ce cadre que l’Etat, le Conseil départemental et la CRESS ont organisé cet évènement ce mardi 12 novembre au cinéma Alpa Joe.
Cette conférence a été l’occasion pour Echati Issa, conseillère départementale en charge de l’ESS, de présenter le schéma régional de l’ESS du département. Ce document définit les grandes orientations du secteur au sein des politiques publiques pour les années à venir. « Maintenant que ce schéma a été présenté, nous allons organiser des groupes de travail afin d’en établir les financements et pouvoir ainsi accompagner les structures à forte valeur ajoutée relevant de l’ESS », a déclaré le président de la CRESS. En tout, 252 personnes ont participé à cette conférence dont plusieurs entreprises de l’ESS ainsi que des acteurs publics comme la mairie de Mamoudzou et la DRAJES, notamment.
L’ESS mahoraise admirée à l’échelle européenne
La CRESS de Mayotte a été créée en 2014 suite à la loi nationale sur l’ESS. Selon son président, cela a « permis de structurer un mode d’entreprendre qui était déjà présent dans l’ADN mahorais ». Souhaitant « partir de l’humain et des besoins du territoire », la CRESS a développé de nombreux projets associant économie et aide à l’insertion en permettant de formaliser et structurer des activités présentes depuis déjà longtemps sur le territoire. Elle a également contribué à réinsérer de nombreux jeunes sans formation.
Par ailleurs, la CRESS se livre à une coopération régionale et internationale très active. Elle a d’ores et déjà noué de nombreux partenariats avec les Comores, Madagascar, certains pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, et même…le Groenland ! Ce dernier partenariat se base sur le secteur de la pêche, important pour nos deux territoires. « Nos pêcheurs manquent de qualification et ceux du Groenland, de ressources humaines, d’où la possibilité de ce partenariat », explique Kamaldine Attoumani. « L’ESS mahoraise est admirée et citée en exemple, notamment au niveau européen », se félicite-il.
N.G