« La phase 1 sud du réseau Caribus reliant le pôle d’échange multimodal de Passamaïnty au rond-point du Baobab sera prochainement ouverte à la circulation des navettes, près de 90% des travaux de cette phase sont terminés. Il ne reste plus qu’à faire le raccordement des différents réseaux… C’est une étape importante, un tournant, cela va permettre un gain de temps appréciable », a ainsi déclaré Fabien Trifol, directeur aménagement et environnement à la CADEMA.
Un chantier pharaonique de près de 250 millions d’euros
Plusieurs phases d’aménagement sont prévues pour ce chantier. Ainsi, la phase 1 sud est en passe d’être terminée, et les travaux de la seconde devraient débuter en début d’année prochaine, selon Jean-François Bergeal, directeur de projet chez Narendre, l’entreprise mandataire en charge de la maîtrise d’ouvrage du chantier Caribus. « Les travaux de la phase 2 reliant le rond-point du Baobab à la pointe Mahabou commenceront bientôt, en début d’année prochaine, les entreprises sont déjà en préparation… Il y aura environ un an de travaux pour une livraison prévue au début de 2026 », assure-t-il. Du rond-point du Baobab jusqu’à la rue du Commerce il n’y aura pas de travaux, ils reprendront dans la descente de M’gombani jusqu’à Mahabou où une 3e voie de circulation sera créée et réservée pour les navettes du réseau Caribus.
Les travaux de la phase nord reliant la zone Nel au site de maintenance, situé lui aux Hauts Vallons, devraient commencer au 2e semestre de 2025. Près de 2,5 ans de travaux sont prévus. C’est le gros chantier dans ce chantier pharaonique si l’on peut dire puisque sur près de 1,3 km va être construite une voie parallèle à la route nationale, au niveau de la rue Martin Luther King. De plus, différentes infrastructures seront construites sur ce parcours, « avec notamment un ouvrage hydraulique », précise Fabien Trifol.
Actuellement les navettes qui circulent transportent jusqu’à 3.000 voyageurs par jour, à terme le réseau Caribus pourra en transporter 10.000/ jour. Les fréquences de passage des navettes auront lieu toutes les 20 minutes. Seul petit hic, les navettes ne seront plus gratuites, comme le souligne le Vice-Président de la CADEMA en charge de la mobilité, Badrou Radjab. « Au mois de janvier ou février prochain, les navettes vont devenir payantes. Nous communiquerons prochainement sur les tarifs… ».
Des pistes cyclables aménagées tout au long du parcours
C’est l’autre point fort de l’aménagement urbain du réseau Caribus. En effet, la CADEMA a souhaité que des pistes cyclables soient construites tout au long de ce parcours allant de Passamaïnty aux Hauts Vallons, soit 10 km environ. Des vélos seront disponibles mais il sera aussi possible aux piétons de circuler, insiste Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et 1er Vice-Président de la CADEMA. « L’enjeu de ce chantier, c’est la transformation du territoire avec un aménagement urbain compatible avec une mobilité douce comme le vélo par exemple, mais c’est aussi offrir la possibilité à la population de déambuler à pied ». En outre, différents abris seront aménagés tout au long du parcours, « les premiers doivent arriver le mois prochain », indique le directeur de projet de Narendre.
Si tout se passe bien le réseau Caribus devrait être livré fin 2027. « On sera dans les temps, Caribus sera livré dans sa totalité. Il permettra ainsi de relier Passamaïnty aux Hauts Vallons en 30 minutes seulement et dans les deux sens, même aux heures de pointe. Tout a été calculé pour atteindre cette durée », assure Jean-François Bergeal. Il faudra ainsi 15 minutes pour relier la barge à l’un des deux terminus (Passamaïnty ou Hauts Vallons)
En attendant ces belles promesses, les automobilistes se rendant régulièrement à Mamoudzou vont devoir s’armer de beaucoup de patience car la circulation dans la commune chef-lieu et sa périphérie devrait encore être très difficile pendant la durée des travaux, soit encore au moins 3 bonnes années au mieux…
B.J.