27.8 C
Mamoudzou
jeudi 16 janvier 2025

Un taux d’Interruption volontaire de grossesse très bas à Mayotte

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dont le nombre poursuit une hausse différenciée en France en 2023.

La publication de la DREES analyse les lieux de réalisation de l’IVG (établissements de santé, cabinets de ville, centres de santé), les professionnels impliqués (médecins et sages-femmes), les méthodes utilisées (médicamenteuse ou instrumentale) et les caractéristiques des femmes qui ont recours à l’IVG (âge, département de résidence, terme de la grossesse).

Les données présentées sont issues du Système national des données de santé (SNDS). À partir de ce système d’information, il est possible de retracer, de façon anonyme, le parcours de soins des femmes ayant réalisé une IVG.

On note une hausse du taux de recours à l’IVG en 2023 : 16,8 pour 1.000 femmes (16,8‰) de 15 à 49 ans contre 16,2 ‰ en 2022, qui était déjà une année de « rattrapage » d’après Covid. La période de crise sanitaire avait en effet bloqué tout acte ce qui avait posé de gros problèmes pour les femmes en attente.

En 2023, en France, 243.623 IVG ont été réalisées, selon les sources médico-administratives, soit 8.600 de plus qu’en 2022. Parmi celles-ci, 16.007 concernent des résidentes des départements et régions d’outre-mer (DROM), y compris Mayotte.

Mais dans ce département, comme en Guadeloupe, les femmes ont eu moins recours à l’IVG l’année dernière.

Les disparités territoriales sont marquées puisque les taux de recours varient dans un rapport de un à quatre entre les Pays de la Loire et la Guyane. En France métropolitaine, ils varient de 12,4 ‰ en Pays de la Loire à 23,3 ‰ en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Dans les DROM, les taux sont compris entre 19,4 ‰ à Mayotte et 48,9 ‰ en Guyane.

Notre département connaît le plus faible taux d’IVG des DOM alors même que nous avons la population la plus jeune. Il serait intéressant d’analyser cet état de fait. Est-il à mettre en lien avec des réflexes culturels, une pression sociale, familiale ou religieuse ?

A.P-L.

 

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Des bandes venues en force pour agresser et saccager à Passamainty

S’il y a eu une arrestation d’une dizaine de jeunes, ils sont plus d’une cinquantaine à avoir terrorisé la population et blessé des policiers ces trois derniers jours. Des agressions qui continuent ce jeudi.

La Ville de Mamoudzou ouvre une enquête en ligne pour évaluer les dégâts du cyclone

Une enquête en ligne a été ouvert par la Mairie de Mamoudzou pour recenser les dommages causés par le passage du cyclone Chido le 14 décembre dernier. 

Le Sénat vote un budget des Outre-mer en hausse « pour Mayotte et la Nouvelle Calédonie »

Ce n’est qu’une petite partie de l’enveloppe globale dédiée aux Outre-mer qui a été revalorisée, la Mission Outre-mer se monte désormais à 3 milliards d’euros.

Rentrée : Bibliothèques Sans Frontières achemine près de 2 tonnes de fournitures scolaires à Mayotte

Des cahiers, des cartables, des dictionnaires... la mobilisation de BSF, de Cultura, de Stabilo International et d'Hachette permettra de doter environ 1.000 élèves. Une action menée avec le rectorat.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com