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lundi 27 janvier 2025

Un taux d’Interruption volontaire de grossesse très bas à Mayotte

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), dont le nombre poursuit une hausse différenciée en France en 2023.

La publication de la DREES analyse les lieux de réalisation de l’IVG (établissements de santé, cabinets de ville, centres de santé), les professionnels impliqués (médecins et sages-femmes), les méthodes utilisées (médicamenteuse ou instrumentale) et les caractéristiques des femmes qui ont recours à l’IVG (âge, département de résidence, terme de la grossesse).

Les données présentées sont issues du Système national des données de santé (SNDS). À partir de ce système d’information, il est possible de retracer, de façon anonyme, le parcours de soins des femmes ayant réalisé une IVG.

On note une hausse du taux de recours à l’IVG en 2023 : 16,8 pour 1.000 femmes (16,8‰) de 15 à 49 ans contre 16,2 ‰ en 2022, qui était déjà une année de « rattrapage » d’après Covid. La période de crise sanitaire avait en effet bloqué tout acte ce qui avait posé de gros problèmes pour les femmes en attente.

En 2023, en France, 243.623 IVG ont été réalisées, selon les sources médico-administratives, soit 8.600 de plus qu’en 2022. Parmi celles-ci, 16.007 concernent des résidentes des départements et régions d’outre-mer (DROM), y compris Mayotte.

Mais dans ce département, comme en Guadeloupe, les femmes ont eu moins recours à l’IVG l’année dernière.

Les disparités territoriales sont marquées puisque les taux de recours varient dans un rapport de un à quatre entre les Pays de la Loire et la Guyane. En France métropolitaine, ils varient de 12,4 ‰ en Pays de la Loire à 23,3 ‰ en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Dans les DROM, les taux sont compris entre 19,4 ‰ à Mayotte et 48,9 ‰ en Guyane.

Notre département connaît le plus faible taux d’IVG des DOM alors même que nous avons la population la plus jeune. Il serait intéressant d’analyser cet état de fait. Est-il à mettre en lien avec des réflexes culturels, une pression sociale, familiale ou religieuse ?

A.P-L.

 

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