Ouangani serait-elle en train de devenir THE place to be à Mayotte ? En effet, le projet développement d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) Coconi-Ouangani devrait voir sortir de terre, d’ici quelques années, près de 2.400 logements, des infrastructures scolaires, une salle culturelle et de spectacles de 5.000 places (Arena), un campus universitaire ou encore une route de contournement, ainsi que beaucoup d’autres équipements. En plus de cette ZAC, la commune a d’autres projets en chantier comme le stade de foot de Barakani, dont les travaux ont commencé en avril dernier, et l’aménagement d’un lotissement à Ouangani-Les Hauts. Comme l’a indiqué le maire de Ouangani, Youssouf Ambdi, « Les signatures de ces conventions renforcent la collaboration et formalisent le soutien financier du Département à la commune ».
Et pour cause ! Ce sont plus de 2,5 millions d’euros que le Conseil départemental va débourser, dans un premier temps, pour financer ces deux projets d’aménagement. D’une part, 1.573.705 euros (80 % du coût total des travaux) pour l’aménagement du terrain de football de Barakani, afin qu’il y ait un espace de cohésion pour la jeunesse. D’autre part, 930.000 euros pour l’aménagement d’un lotissement à Ouangani, afin de répondre aux besoins en logements de la population. Youssouf Ambdi ne boude pas son plaisir de voir enfin se concrétiser de tels projets sur sa commune. « Le projet de lotissement était en attente depuis longtemps, plus de 20 ans ! Quant au stade de foot, il sera de niveau 3 et pourra ainsi accueillir des compétitions régionales. Le terrain sera en synthétique avec des gradins de 600 places, des vestiaires, sans compter un parking souterrain de 48 places… Ce sera le Stade de France version Mayotte ! », sourit-il.
La commune de Ouangani en plein boom
Avec le projet de ZAC Coconi-Ouangani, plus ces deux aménagements de terrain de foot et de lotissement, il faut également ajouter ceux de la future cité administrative à Coconi, une future crèche municipale à Barakani, une police municipale à Ouangani, les futurs bureaux du CCAS et de France service, le futur siège social de la société de transport Matis ou encore la future caserne des pompiers à Kahani avec son école intégrée, pour ne citer qu’eux…Sans oublier les structures déjà en place à l’image du PER de Coconi, la maternité de Kahani, la Maison de santé du Dr Elhad, l’abattoir de poulets, etc. Bref la commune se développe et sera métamorphosée d’ici quelques années.
« Il y a un potentiel énorme et de formidables opportunités ici, a souligné le maire. Nous voulons faire rayonner la commune. Nous sommes la 2e commune la plus visitée du territoire après Mamoudzou, notre ambition est de devenir l’autre capitale de Mayotte ». Le président Ousseni a profité de cette cérémonie de signature de conventions pour rappeler son soutien à l’ensemble des municipalités. « Le Département œuvre aux cotés des communes pour améliorer le cadre de vie des Mahorais. Nous devons avancer ensemble pour mener à bien des projets et proposer des solutions aux habitants de Mayotte en ce qui concerne le logement, mais aussi les activités pour notre jeunesse ».
Un projet de ZAC à Kahani
En plus de la signature de ces conventions, une réunion publique avait lieu hier après-midi autour du projet de ZAC de Kahani, organisée par la ville de Ouangani, la Communauté de Communes du Centre-Ouest et l’EPFAM. Cet autre projet d’aménagement vise en effet à rééquilibrer le territoire en créant de nouvelles polarités à l’Ouest de Grande Terre. Il vise notamment à apporter une réponse à la croissance démographique par la construction de logements et d’équipements publics de proximité, mais aussi à éradiquer l’habitat indigne sur le périmètre.
Ainsi, il est prévu la réhabilitation et la démolition d’habitations insalubres, la construction d’hébergements temporaires pour les personnes occupantes de logements insalubres démolis, d’ériger environ 600 logements et des équipements publics (groupe scolaire, équipements sportifs de proximité, etc.), ou encore de bâtir des commerces et des lieux de rencontres (place et placettes), ainsi que des voies secondaires pour traverser le quartier. Bref, le centre de l’île est en train de changer et de faire sa mue.
B.J.