Ce mardi, le volcan Fani Maore se rappelait à nous de manière plus bruyante que les petits mais néanmoins nombreux séismes quotidiens. De quoi donner l’occasion de refaire un point sur une éruption que le dernier bulletin de REVOSIMA (Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte) voyait en phase d’extinction.
Ce séisme d’une magnitude de l’ordre de 4.9, selon le REVOSIMA, de ce 27 août 2024 à 18h51 en heure locale avec un épicentre localisé à 40 km à l’est de Dzaoudzi, est l’occasion pour le sénateur Saïd Omar Oili de rappeler « l’importance de la surveillance des risques naturels sur Mayotte ». Il indique s’être entretenu avec les scientifiques qui suivent le phénomène volcanique de Mayotte en avril dernier à La Réunion à l’Observatoire du Piton de la Fournaise.
Et le mois prochain, à sa demande, la délégation sénatoriale aux Outre-mer va auditionner les instituts scientifiques du REVOSIMA qui travaillent sur le volcan de Mayotte « afin de faire le point sur les résultats des études et recherches sur ce phénomène qui impacte notre archipel. »
On sait que l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir est toujours attaché à l’implantation du projet de rallongement de piste aéroportuaire en Petite-Terre, or, l’étude de sa localisation à Bouyouni s’appuie justement sur le risque sismique prédominant en Petite-Terre. Pour le sénateur, « les auditions des scientifiques le mois prochain au Sénat constitueront une étape importante et essentielle dans la connaissance et la prévention du risque volcanique sur Mayotte. »
Il souhaite à cette occasion mettre l’accent sur les moyens d’observation et de prévention qui sont nécessaires sur place à Mayotte, « sous la forme d’un observatoire qui existe dans les 3 autres territoires d’Outre-mer impactés par un volcan : Martinique, Guadeloupe et La Réunion. »