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Mamoudzou

Plusieurs réactions à l’incendie du collège de Dzoumogné

Le collège de Dzoumogne attaqué par les flammes, l'image a fait réagir, beaucoup pour les souvenirs qu'ils y ont laissés. 

Le premier à réagir est un des anciens élèves de l’établissement qui était d’ailleurs présent lors de la fête des 30 ans: Ali Nizary, président de l’Union départementale des associations familiales, rapporte sont émotion:  » j’ai été profondément scandalisé et bouleversé lorsque j’ai appris l’incendie qui a ravagé l’établissement. Ce collège qui a formé des nombreux élites et personnalités du territoire, est un véritable symbole et un bien commun pour des nombreuses générations du nord. » Il dit espérer que la lumière soit faite sur les causes de l’incendie. 

Le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, témoigne aussi son soutien aux élèves, « une nouvelle fois pénalisés dans la poursuite de leurs études ». Il encourage le recteur Jacques Mikulovic, le maire de Bandraboua et l’ensemble de la communauté éducative « à ne pas baisser les bras face à ce nouveau traumatisme et à poursuivre leurs efforts pour l’avenir de la jeunesse. »
Avec le risque que les paroles des présidents de partis politiques soient teintées de populisme dans cette période de campagne, rapportons celles de Saïdali Hamissi, délégué départemental RN976, qui pointe que « la République a été attaquée pour la énième fois », en déplorant l’absence de réactions de l’Etat « aux abonnés absents » dans un contexte de déploiement de l’opération « Mayotte PLace Nette », « même si l’assemblée nationale a été dissoute, les ministres sont toujours en place et notre sécurité doit être garantie ».
Le « Collectif des citoyens de Mayotte loi 1901 » réagissait également ce lundi après-midi en mettant l’acte sur le même plan, pour sa violence, que le meurtre de Christophe Brousset en 2016 ou que le viol d’une juge en 2007, et pour sa symbolique, que l’incendie de la mairie de Koungou en septembre 2021, celui du véhicule du maire de Ouangani et celui de sa femme en octobre 2021, du saccage des locaux de la police municipale de Dembéni et de leur véhicule en août 2023. Il n’est pas fait mention de l’attaque de la gendarmerie de Sada cette année.
Ce Collectif dit penser « surtout aux nombreux élèves qui, en cette période d’examens devraient pouvoir travailler loin de ces tourments. Nous dénonçons cette rupture d’égalité entre les élèves de France car ailleurs, les élèves français ne subissent pas le même stress, les mêmes tourments et la même angoisse que nos enfants à Mayotte ».
A.P-L.

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