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Mamoudzou

Justice : Trois membres de la bande de « Black’s » en prison

Mardi, trois jeunes de la bande de "Blacks" ont été jugés pour avoir commis des vols et des agressions dans le quartier de la Convalescence de Mamoudzou entre les mois d'août et octobre 2022.

Entre août et octobre 2022, une bande de jeunes avait commis plusieurs délits dans le quartier Convalescence, à Mamoudzou. Trois d’entre eux, connus sous les pseudonymes « Horma », « Horli », et « Black’s », ont été jugés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou mardi.

Le 20 août 2022, ils étaient entrés par effraction, cagoulés et armés de machettes, dans une maison. Les propriétaires qui étaient chez eux lors de cette intrusion s’étaient cachés dans une pièce en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. Les jeunes étaient parvenus à leur dérober divers objets, une télévision, un ordinateur portable et une scie. Quelques semaines plus tard, les 23 et 24 septembre 2022, leur modus operandi change. La bande de « Black’s » s’attaque à des automobilistes, dont une femme, forcée de quitter son véhicule et qui sera rouée de coups, pour se saisir de nourriture, d’alcool et de téléphones portables. Huit jours plus tard, un joggeur qui courait dans Mamoudzou sera encerclé par la bande, qui lui volera son téléphone portable.

Trois profils différents, trois rôles différents 

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Les habitants du quartier de la Convalescence de Mamoudzou, régulièrement victimes de violences, ont parfois eu recours à des sociétés privées de sécurité

À leur arrivée dans la salle d’audience, l’un des jeunes semble timide, l’un paraît nerveux et l’autre soutient un regard menaçant, nos observations rejoindront certains traits de leur personnalité mais surtout le rôle qu’ils ont eu dans la bande. Le premier s’était montré comme penaud durant toute la procédure et lors de l’interrogatoire, bien que présent lors de tous les faits. Le deuxième, qui semblait agité, interrompt la Présidente du tribunal à maintes reprises lors du procès. Le troisième, qui semblait vouloir jouer d’une certaine autorité, sera présenté comme le chef de la bande de « Black’s » par les plus jeunes membres, bande qui porte d’ailleurs son nom.

Faute de preuve, pas d’association de malfaiteurs

Après avoir délibéré, le tribunal a déclaré que bien que les trois prévenus soient coupables de vols, le dossier ne contenait pas de preuve suffisante pour prouver l’existence d’une association de malfaiteurs. Les peines ont alors été individualisées en fonction de la participation de chacun des trois jeunes aux faits reprochés.

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Le code pénal punit la participation à une association de malfaiteurs de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende

Le jeune, qui apparaissait comme craintif lors de la procédure, a été condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis et à une obligation de dédommager le conducteur du camion frigorifique (3 250 euros de préjudice matériel et 1 500 euros pour le préjudice moral). Le jeune, impatient à la lecture des faits, a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis pour les faits commis les 23 et 24 septembre 2022. Enfin, le chef de la bande de « Black’s », qui porte le même surnom, a également été condamné à une peine de trois ans de prison, dont un an de sursis pour les quatre vols commis. Ce dernier devra également dédommager le conducteur du camion frigorifique, à la même hauteur que son camarade.

L’affaire du chef de la bande « brigade anti-bac » reportée

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La Cour d’assises avait déclaré que les preuves étaient insuffisantes pour déterminer la culpabilité des membres de la bande « brigade anti-Bac » de Doujani dans le pied sectionné du jeune collégien

Le chef de la bande « la brigade anti-bac » avait été condamné en appel en octobre 2020 pour avoir commis des violences avec arme et en réunion, dans des quartiers et contre les forces de l’ordre en 2019, mais aussi pour avoir participé à une razzia à Passamaïnty cette même année, au cours de laquelle un collégien eut le pied sectionné. En septembre 2023, la cour d’assises avait acquitté la plupart des protagonistes, puisqu’aucun témoin n’était présent.

À nouveau, le chef de bande devant comparaitre devant le tribunal pour des violences commises avec arme et en réunion à Tsoundzou, le 1er septembre 2013. Le procès a été reporté en octobre 2024, faute de temps pour l’avocat de la défense de pouvoir assister son client. D’ici là, il restera en prison quelques mois, avant de comparaître libre en octobre prochain.

Mathilde Hangard

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