Un mois, c’est le délai fixé par le président de la République à partir du 17 mai jour du déplacement des élus à l’Elysée, pour amender le projet de loi Mayotte. Nous sommes déjà à mi-parcours, les jours s’écoulent, et à en croire les posts des parlementaires mahorais sur les réseaux sociaux, et le communiqué envoyé par quatre syndicats de salariés ce jeudi, les propositions sont en discussion.
Cette semaine, des réunions de travail se sont tenues au ministère de la Santé, qui font notamment suite à la visite du ministre Velletoux à Mayotte il y a 3 semaines, outre la situation au CHM et le report de la construction du 2ème hôpital, étaient abordés les sujets des Evasan, l’application du Code de la Sécurité sociale, les mesures d’attractivité du territoire pour les soignants, et de fidélisation des professionnels, la nécessité de prendre des mesures urgentes contre le Choléra etc.. Etaient présents les parlementaires, le président du CD, le président de l’association des maires,
Réunion de travail également avec le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, ont été abordés le sujet de l’incarcération des mineurs, le 2ème centre pénitentiaire, la sanction des parents délinquants, etc.
Rajoutons qu’il ne faut pas laisser de côté les moyens de la PJJ (Protection Judiciaire de la jeunesse), sous-dotée, qui œuvre pour la réinsertion des jeunes délinquants, et qui pourrait se retrouver noyée lorsque ceux qui ont été mis sous les barreaux lors des opérations Wuambushu et Place nette auront fini leur peine.
Les syndicats de salariés ne sont pas en reste. Ils se sont réunis ce jeudi dans l’hémicycle Bamana du conseil départemental pour se mettre d’accord sur une plateforme à rattacher à la loi Mayotte. La CFDT, FO, CGT-Ma et FSU-SNuipp demandent un alignement immédiat sur le droit commun « et non une convergence », sous-entendu, sans délai. Ce que justifie « la situation sociale et économique actuelle », selon eux. Les organisations font savoir « qu’elles sont déterminées à faire prendre en compte leurs revendications, que les salariés sont prêts à combattre les discriminations et à lutter pour leurs droits ».
Les textes seront présentés en Conseil des ministres en juillet pour un débat au Parlement à la rentrée.
A.P-L.