Commission de l’Océan indien : Qui pour succéder à Vêlayoudom Marimoutou ?

Le mandat de l’actuel secrétaire général de la COI prend fin dans 46 jours. Le fauteuil revient de droit à Madagascar au nom du principe de rotation de la fonction entre les cinq pays membres. La ministre malgache des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a rappelé que son pays allait soumettre la candidature sans donner de détails sur le profil du futur patron de l’instance régionale sous présidence seychelloise depuis le 16 mai dernier.

Le secrétaire général de la Commission de l’Océan indien (COI), Vêlayoudom Marimoutou, n’a pas encore fait ses adieux mais il lui reste presque une quarantaine de jours pour le faire à la tête de l’organisation intergouvernementale. Le 38eme Conseil des ministres, organisé, il y a deux semaines à Ebène à l’île Maurice, n’a pas permis aux participants de se faire la moindre idée du possible successeur de l’économiste réunionnais qui souhaite se mettre au vert après une longue carrière dans l’enseignement, la recherche et la vie régionale.

Trois axes prioritaires annoncés par Madagascar

À ce jour, Madagascar, qui doit occuper le poste, n’a pas dévoilé le nom de son candidat. La ministre malgache des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a laconiquement anticipé ce qui pourrait constituer le socle d’action du mandat du futur Malgache à la tête de la COI. «Nous allons définir, ensemble, l’image, la marche à suivre et le cap que nous allons donner aux prochaines quarante années de notre maison commune qu’est la COI», a-t-elle souligné, citant notamment trois axes prioritaires à mettre en avant dans les quatre prochaines années, à savoir «le développement du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance».

Devant ses homologues des Comores, de La Réunion de Maurice et des Seychelles, la ministre a réitéré l’engagement de son pays à œuvrer en faveur de l’indianoceanie des peuples à travers une panoplie d’actions prioritaires résumées en dix points dont la lutte conjointe «contre les trafics et le pillage de nos ressources», le renforcement de « nos capacités de résilience face au changement climatique» ou encore la protection et la valorisation de « nos 5,5 millions de km2 de zone économique exclusive», entre autres.

Des mandats occupés deux fois par chaque pays membre

Le Conseil des ministres pour une large ouverture de l’organisation

L’actuel secrétaire général n’a pas caché sa fierté d’avoir mis ses connaissances au service de l’organisation, allant même savourer ses particularités uniques. «La COI est une belle aventure humaine. Il nous revient de la faire vivre et d’en démontrer la portée à nos populations ; ensemble», a-t-il souligné avant de remercier «nos partenaires qui soutiennent les activités de la COI, plus particulièrement l’Union européenne et l’Agence française de développement, la Banque mondiale, les Agences du Système des Nations unies et l’Organisation des Etats ACP, entre autres. J’encourage vivement nos observateurs à concrétiser leur intérêt pour la COI dans le cadre d’activités communes selon nos intérêts partagés».

À noter que depuis sa création il y a quarante ans, la COI a été dirigée par neuf personnalités issues des cinq pays membres. Les mandats avaient officiellement démarré en 1990. Les cinq pays sont à égalité parfaite, chacun ayant dirigé deux fois l’organisation. En marge du dernier Conseil des ministres, la France avait émis le vœu de voir Mayotte intégrer la Commission de l’Océan indien, soulignant que cela permettra de « promouvoir une dynamique dans la régions entre toutes les îles de l’Océan indien». Mais la demande n’a pas été examinée. Les pays ont renvoyé la question aux deux Etats « en bilatéral ».

A.S.Kemba, Moroni

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