« Le Projet Alimentaire Territorial (PAT) est une démarche participative ouverte à tous pour co-construire une stratégie alimentaire sur notre territoire de la 3CO. L’idée est de travailler vers une souveraineté alimentaire de notre territoire, ce qui est loin d’être gagné à Mayotte, indique Anrafati Combo, directrice développement économique et touristique au sein de la 3CO. Aujourd’hui nous continuons les travaux déjà commencés en faisant une première restitution. L’objectif de la matinée est d’analyser et de continuer à co-construire une stratégie locale identifiée à travers des actions et des financements ciblés », poursuit-elle. Les 5 thématiques qui ont fait l’objet d’ateliers de réflexion sont : développer la qualité, la traçabilité et la mise en lumière des produits locaux ; œuvrer à l’alimentation pour tous ; éduquer à la nutrition santé et au patrimoine alimentaire local ; soutenir les agriculteurs locaux ; et enfin réduire le gaspillage alimentaire et valoriser les co-produits.
En outre, d’autres projets transversaux ont également émergé suite à la mise en place du PAT, comme la réalisation d’un diagnostic territorial, la mise en œuvre d’une stratégie alimentaire et agricole concertée avec les acteurs et citoyens du territoire, ou encore la structuration de la filière agricole en fonction des besoins et des enjeux du territoire (par exemple en pérennisant les marchés de producteurs).
Ainsi à travers ces ateliers, la 3CO a recensé par moins de 7 enjeux alimentaires qui sont d’une part l’accompagnement technique et la professionnalisation des acteurs agricoles ; le renouvellement de la génération des agriculteurs ; le développement d’une offre suffisamment diversifiée de produits locaux et parvenant satisfaire pleinement la demande intérieure, en particulier pour les fruits et les légumes ; mais aussi l’accompagnement des agriculteurs vers des pratiques de productions durables et respectueuses de l’environnement ; le développement de la commercialisation de la production agricole via des circuits formels ; le renforcement des capacités d’approvisionnement de la restauration hors domicile et scolaire par les producteurs locaux ; et enfin l’amélioration de l’intérêt des agriculteurs pour les structures collectives.
B.J.