Tourisme : Le Jade Hôtel & Spa, un nouvel écrin dans l’île aux parfums

Alors que le secteur du tourisme et de l’hôtellerie semble en berne depuis quelques temps dans l’île au lagon, dû notamment aux opérations de sécurisation (Wuambushu, Mayotte Place nette) ou encore à la crise de l’eau. Certains ont fait le choix de persévérer et de se lancer quand même dans l’aventure en dépit du contexte actuel, c’est le cas d’Ali Inzoudine Ana qui vient d’inaugurer le Jade Hôtel & Spa à Bandrélé.

Rien ne prédestinait Ali Inzoudine à se lancer dans l’hôtellerie et le tourisme de bien-être, même s’il avoue qu’il voyage beaucoup dans les hôtels d’où peut-être cet intérêt. Entrepreneur-ambulancier de métier, c’est de manière fortuite qu’il s’est pourtant laissé séduire par les activités liées au tourisme. « Il y a 6 ans je cherchais un terrain pour développer mon activité d’ambulancier. On m’a fait visiter un site et j’ai tout de suite vu le potentiel touristique. J’ai alors décidé d’investir dans un concept hôtelier. Les travaux ont commencé en 2018, c’est un long parcours pour cet aboutissement car j’ai notamment dû faire face à plusieurs retards à cause d’entrepreneurs qui m’ont lâché en plein chantier », se souvient Ali Inzoudine.

En plus du sauna, du hammam et du jacuzzi, vous pourrez profiter de la piscine

Il faut dire qu’il n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il possède déjà l’institut de beauté Jade aux Hauts Vallons. « En construisant un hôtel & spa à Bandrélé j’ai décidé en quelques sortes de faire une extension de l’institut de beauté sur ce site », poursuit-il. En effet, au-delà des 7 chambres auxquelles s’ajoute une petite maison individuelle de deux chambres, le complexe propose les mêmes services que dans l’institut de beauté des Hauts Vallons avec un spa, un hammam, un jacuzzi, un sauna ainsi qu’une grande piscine. Une petite dizaine d’employés sont à disposition pour choyer les touristes de passage. Pour cela, il vous en coûtera 179 euros par nuit sans les soins de beauté mais avec l’accès au jacuzzi, au hammam, etc.

Un autre établissement en projet

« Je compte ouvrir un autre petit hôtel sur le même site, un peu plus bas, raconte Ali Inzoudine. Je voulais d’abord terminer celui-là avant de me lancer sur un autre projet. Je souhaite participer au développement du département car on manque cruellement de lits… ». Il se défend ainsi d’être en concurrence avec son voisin, l’hôtel le Sakouli. « Je pense que nous sommes complémentaires et non pas concurrents puisqu’il ne propose pas de soins de beauté ». Ali Inzoudine est plutôt philosophe et optimiste. A la question : Vous ne craignez pas une nouvelle crise de l’eau cumulée avec l’insécurité ? L’ambulancier-hôtelier répond avec un grand sourire : C’est Mayotte… ! J’ai confiance ! Pour la crise de l’eau j’ai anticipé en m’équipant de cuves et l’installation de panneaux solaires est en projet, j’attends un retour d’EDM ».

Les chambres ont une vue imprenable sur le lagon

Aussi, la relève semble déjà prête puisqu’un de ses fils est en BTS hôtellerie à La Réunion et que l’autre étudie la gestion des PME également dans l’île Bourbon. Même si le Jade n’est pas encore ouvert officiellement au public, il faut attendre encore quelques jours, les potentiels touristes peuvent d’ores et déjà réserver leur chambre. « Nous attendons qu’Orange vienne faire les branchements pour l’accès à internet… Nous devrions ouvrir au public au plus tard à la fin du mois de mai ».

B.J.

Jade Hôtel & Spa : 52, Route nationale à Bandrélé.

Partagez l'article :

spot_imgspot_img

Les plus lus

Publications Similaires
SIMILAIRES

Grève des barges : les syndicats dénoncent des « provocations » dans un communiqué

Dans un communiqué publié ce mardi 7 octobre, la CFTC et la FSU Mayotte évoquent des tensions avec la hiérarchie et réaffirment leurs revendications dans le cadre du mouvement de grève à la DTM.

Solidarité et initiatives féminines : rendez-vous ce dimanche à Musicale Plage

L’association Les Femmes Dynamiques organise ce dimanche 12 octobre,...

Grève des barges : le préfet porte plainte pour non-respect de la réquisition préfectorale

Le service des barges n’a pas démarré ce mardi 7 octobre malgré la réquisition préfectorale, entraînant des risques pour la continuité territoriale et les urgences, selon la préfecture.

Grève des barges : confusion, colère et tensions sur les quais

Ce lundi, une grève illimitée a fortement perturbé les traversées entre Dzaoudzi et Mamoudzou. Les rotations ont été réduites, l’information aux usagers a manqué et la tension est montée aux débarcadères. Passagers et conducteurs ont attendu plusieurs heures sous le soleil pour espérer embarquer, dans une atmosphère d’incompréhension, de fatigue et de colère.