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Mamoudzou

Assises : Un homme jugé pour avoir violé et séquestré une jeune femme de 16 ans 

L’accusé serait entré en pleine nuit dans une maison de M’Tsapéré, où une jeune femme dormait avec sa grand-mère, pour les cambrioler, avant d'enlever, séquestrer et violer l'adolescente. 

Les faits remontent au 30 juillet 2022. Vers trois heures du matin, alors que les ruelles de M’Tsapéré sont calmes, Monsieur Z, armé d’un couteau, s’immisce dans le domicile d’une vieille dame et de sa petite-fille, le visage dissimulé par un masque chirurgical, pour les cambrioler. Alors qu’elles étaient endormies, la vieille dame se réveille brusquement, alertée par les bruits de Monsieur Z, qui déambule dans leur chambre avec un couteau et une lumière venue de son téléphone pour éclairer ses pas. 

« Ferme la bouche sinon je vais t’égorger ! »

« Au voleur, au secours ! » a crié la vieille dame, dont les cris réveillent alors l’adolescente. Monsieur Z braque son couteau contre le cou de la vieille dame et la menace de mort : « Ferme la bouche sinon je vais t’égorger ! ». L’agresseur exige aux deux femmes de leur remettre leurs téléphones, de l’argent et les bijoux qu’elles portent.

Monsieur Z comparait devant la cour d’assises pour viol, vol avec arme, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire

Mais alors que Monsieur Z saisi les biens des deux femmes, la grand-mère tente de s’interposer et tombe sur le lit. Paniquée pour sa vie et celle de sa grand-mère, l’adolescente supplie Monsieur Z de les laisser. L’agresseur déclare alors froidement son intention de violer l’adolescente dans un cimetière et de la tuer. L’agresseur rejoint l’adolescente dans une pièce de la maison et lui fait part de son intention d’avoir des relations sexuelles avec elle. Alors qu’elle est indisposée, Monsieur Z abaisse sa culotte pour « vérifier » qu’elle porte bien une serviette hygiénique et lui impose de le suivre dans la rue, en s’habillant sur ses ordres dans une « tenue sexy ». 

« Il a pris ma petite-fille »

Pour la victime, le calvaire ne fait que commencer. Le couteau pointé près de son cou par son agresseur, l’adolescente est alors contrainte de quitter son domicile et de suivre Monsieur Z. Rapidement, la grand-mère de la victime se précipite dans la rue pour appeler « à l’aide » vers des voisins, afin d’alerter la police, mais son inquiétude grandit, lorsqu’elle réalise que sa petite-fille vient d’être enlevée : « Il a pris ma petite-fille », hurle-t-elle dans la rue.

Lors de sa mise en examen, l’accusé, niait les faits qui lui étaient reprochés, en déclarant avoir agi pour le compte d’un autre homme

Durant cette cavale nocturne, Monsieur Z conduit l’adolescente dans trois bangas différents, tantôt pour acheter des cigarettes, tantôt pour manger, tantôt pour être présentée à des connaissances de Monsieur X comme étant sa femme, avant d’arriver dans un dernier banga où Monsieur X se retrouve seul avec l’adolescente. L’agresseur demande alors à la victime si elle vierge, avant de lui ordonner de s’allonger sur le matelas, où il tente de la sodomiser avant de la pénétrer vaginalement et de l’obliger à lui faire une fellation.

Plus tard dans la journée, la victime parviendra à se saisir d’un téléphone pour contacter sa grand-mère, permettant à la police de localiser l’adolescente, la prendre en charge et d’interpeller son agresseur. 

À la barre du tribunal, la grand-mère, qui se dit aujourd’hui très fatiguée, témoignera pour deux voix. L’adolescente, encore traumatisée des faits, n’assistera pas à ce procès. L’accusé, pour lesquels les experts ont fait état d’une dangerosité criminologique, risque 20 ans de réclusion criminelle. 

Mathilde Hangard

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