Un sous-marin pour surveiller le volcan sous-marin

Le sénateur Saïd Omar Oili s'est déplacé jusqu'à la gare maritime de Dzaoudzi pour découvrir le "glider", le nouvel outil de surveillance sous-marin, dans le cadre du risque volcanique.

Pour surveiller l’activité du volcan Fani Maoré situé à moins de 50 kms à l’Est de Mayotte, la société Alseamar a développé sur l’archipel de Mayotte un planeur sous-marin autonome dans les eaux territoriales.
En partenariat avec l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) et grâce à un financement de l’Etat dans le cadre du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (REVOSIMA), Mayotte vient de se doter d’un planeur sous-marin appelé « glider », pour surveiller les émanations de gaz de la zone volcanique située au large de Petite-Terre.
Ifremer, volcan, 2018
Comme l’avait précisé l’Ifremer, le volcan sous-marin découvert au large de Mayotte en 2018 expose l’île à des risques d’aléas naturels importants.

Concrètement, il s’agit d’une machine de haute-pointure permettant de détecter de façon autonome et ce, avec une très grande endurance, la qualité des eaux marines et plus globalement l’activité marine d’environnements marins côtiers et offshore.

Pour fonctionner, ce planeur sous-marin ne nécessite pas d’hélice puisqu’il est directement entraîné par les courants, lui permettant de s’adapter naturellement aux changements de flottabilité, sans nécessiter d’être rechargé en énergie par un navire de surface pendant plusieurs semaines ou mois.
Dziani
Une station de surveillance sera prochainement installée sur le lac Dziani pour surveiller des gaz dans le cadre d’études menées sur le volcan Fani Maoré, dont on sait encore peu de choses.

Cet outil s’inscrit dans un programme de surveillance vaste et pluridisciplinaire, où l’acquisition de données en milieu marin est cruciale pour comprendre l’activité du volcan sous-marin Fani Maoré.

En effet, grâce à son long profil de navigation en forme de dent de scie, le planeur « Glider » recueille différents paramètres physiques et biochimiques à l’aide de capteurs attachés. Chaque fois qu’il fait surface, le planeur est régulièrement surveillé par un pilote terrestre pour recueillir les données collectées et poursuivre sa mission.
Alors qu’une station de surveillance volcanique sera également bientôt installée au lac Dziani, on peut dire que les scientifiques se bougent pour surveiller ce volcan… En espérant que la terre ne se remue pas autant.
Mathilde Hangard

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