Ils viennent une nouvelle fois en sauveurs de la compagnie réunionnaise : les actionnaires publics et privés qui avaient déjà évité la procédure de sauvegarde en mettant au pot, viennent de nouveau renflouer les caisses trouées de 65 millions d’euros.
Première des mesures, la compagnie avait indiqué se repositionner sur les lignes les plus rentables, Paris-Réunion-Mayotte, mais également d’autres destinations dont Maurice et Madagascar, avec 9 dessertes hebdomadaires de notre île en haute saison.
Ce jeudi 7 mars, le Conseil de Surveillance de la Compagnie Air Austral a validé le plan d’action et de restructuration présenté par le Directoire, assisté de ses conseils. Il avance un objectif de 1.216.000 passagers transportés sur les lignes revues et corrigées, sur le prochain exercice qui débutera début avril 2024.
Mais des mesures de gestion internes sont également annoncées, portant sur la maîtrise et la réduction des coûts, mais également sur « une baisse significative du coût de la masse salariale », ainsi qu’aux fournisseurs et à l’Etat, notamment « dans la gestion délicate du traitement du passif public ».
On nous annonce par un bel anglicisme, un travail pour améliorer le « yield management », c’est à dire en français, l’adaptation des prix des services en fonction de la demande. Une pratique qui existait déjà, et chez l’ensemble des compagnies de transport. Mais qui sera vraisemblablement durci.
Des actions sont parallèlement engagées « pour régler positivement les contentieux lourds d’enjeux financiers ».
Des conditions exigées par les actionnaires publics et privés qui ont accepté collectivement d’accompagner l’entreprise par un apport financier d’un montant de 10 Millions d’euros, en cohérence avec leur participation respective au capital.
« Ce plan volontariste sera suivi très régulièrement dans son application par le Conseil de Surveillance. »
A.P-L.