Comme nous l’avons expliqué lors du procès en octobre 2023, parmi les postulants au poste de rédacteur principal territorial de deuxième classe, le réunionnais Léonus Thémot, qui deviendra plus tard président du Centre de Gestion (CDG) de La Réunion. Lors du concours de 2015, sa prestation avait été sanctionnée d’un 3/20, malhabilement modifié en 15/20 par Djamali Assani, qui centralisait alors l’organisation des concours. Sans en tirer de bénéfice autre que la reconnaissance des candidats, pointera l’enquête.
Trois ans plus tard en 2018, autre méthode pour « aider » un autre réunionnais Dominique Mardaye, à décrocher un titre, il a carrément obtenu les corrigés.
Le jugement est tombé ce mardi, d’autant plus sévère que lors de l’audience en octobre dernier, l’avocat des accusés Me Creissen, avait déposé une kirielle de demandes de nullité, et s’en était pris soudainement au procureur Yann Le Bris en l’accusant de faux en écriture, tentant vraisemblablement de provoquer un incident d’audience. Sans succès, il avait quitté la salle sans autre forme de procès…
Ils sont deux à avoir été condamnés à deux ans de prison dont un avec sursis, Léonus Thémot et Djamali Assani, quant aux deux autres, Dominique Mardaye, à deux ans de prison dont 6 mois avec sursis et 9.000 euros d’amende, et Jean-René Mescenes, qui avait transporté les corrigés, à un an de prison avec sursis et 2.000 euros d’amende.
En 2020, dans leur rapport sur le CDG de Mayotte, les magistrats de la Chambre Régionale des Comptes avaient indiqué que « les irrégularités constatées dans l’organisation des concours pourraient en fragiliser la validité »…
A.P-L.