Voyeur malsain et zoophile à près de 80 ans

Un homme de 79 ans était convoqué devant le tribunal pour détention d’images à caractères sexuelles avec des mineurs de moins de 15 ans. Il a téléchargé un grand nombre de fichiers ce qui a provoqué son signalement par les autorités.

Cet homme à la mobilité réduite et marchant avec des béquilles a même déclaré durant sa garde à vue être « adepte de voyeurisme sur des filles de toutes tranches d’âges à partir de 12 ans ». Après la saisie de son ordinateur par les enquêteurs, ces derniers ont retrouvé plus de 13.000 vidéos et plus de 250.000 photos à caractères pédopornographiques. L’homme qui a indiqué apprécier aussi la zoophilie souffrirait de dépression depuis 5 ans. Sa femme présente à l’audience raconte qu’il est devenu colérique, qu’il s’est renfermé sur lui-même et a des problèmes d’alcool.

Cependant, il a d’abord nié avoir téléchargé les photos et les vidéos. « Cela a été téléchargé sans mon intention, quelqu’un s’est introduit dans mon ordinateur, peste-t-il. Je conteste avoir téléchargé ces images, je suis homophile. Des milliers de photos et de vidéos c’est de la folie ! – Je vous le confirme c’est bien de la folie », rétorque le président du tribunal, Bruno Fisselier, un brin malicieux. Après des échanges courtois et parfois drôles avec le tribunal, le septuagénaire reconnait les infractions. « Je voulais m’informer sur ces sujets, explique-t-il. Ma religion c’est la nature. J’aime la nature. Je ne vois que la nature et les êtres humains, tout le monde est à poil et sans habits. Je reconnais les faits. Je me casse la gueule sur une connerie épouvantable ! ».

Malgré la bonhomie affichée de l’individu et son franc-parlé, le procureur Yann Le Bris n’a pas manqué de lui rappeler que « Ces images sont profondément insupportables, d’une violence extrême envers des gamins et parfois même des bébés. Que le fait de visionner ce genre d’images entretien les réseaux criminels et que cela n’a absolument rien à voir avec sa conception humaniste de l’homme et de la nature » qu’il mettait en exergue. Le tribunal l’a condamné à 3 ans de prison avec sursis, l’obligation de suivre des soins avec un psychiatre et l’inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

B.J.

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