Pour parer au plus pressé face à la montée en puissance des coupures d’eau, les appels à recourir à celle qui nous entoure, la mer, se font de plus en plus pressants.
Ce n’est pas la première fois que l’ancienne maire de Sada, Anchya Bamana, au titre de son mouvement, Maore solidaire, interpelle le préfet à ce sujet. Elle réagit plus exactement à la déclaration du vice-président du syndicat « Eaux de Mayotte » sur le plateau de Mayotte la 1ère, annonçant la construction de l’usine de dessalement pour 2026. « Au regard des contraintes socio-économiques, mais surtout des exigences sanitaires et vitales de la population, ce délai devrait, Monsieur le préfet, être revu en faveur d’une mise en service de cette infrastructure au plus tôt. »
L’ancienne élue note que le dessalement est devenu « le troisième marché des géants français du secteur, qui recrutent régulièrement chercheurs, biologistes, ingénieurs, gestionnaires d’infrastructures », et incite donc à faire venir ces compétences sur le territoire.
En terme de délais, si la construction de la 2ème usine de dessalement est bien prévue pour 2026, l’extension de l’actuelle en Petite Terre d’une capacité annoncée de 2.000 m3/j est prévue pour la fin de l’année 2023.
Le DGS du syndicat les Eaux de Mayotte nous avait expliqué la complexité de la mise en place d’un traitement de l’eau salée, avec une étude de marées, de courantologie, qui doivent se faire sur une année, sous peine d’avoir la même punition qu’avec l’extension menée par Vinci sous pression préfectorale d’un bras puisant dans de l’eau non plus bleue mais marron.
Anchya Bamana fait malgré tout état de nouvelles techniques, dont l’une a obtenu un prix en 2017, « pour l’invention d’un nouveau procédé de dessalement d’eau de mer, à bas coût et ultra naturel. » Les autres couplent énergie bleue et énergies renouvelables.
Elle invite le préfet à faire venir « les experts dans ce domaine ».