Une rencontre discrète à l’Élysée…
Annoncée à ‘’demi-mot’’ en direct et sur plateau, la rencontre tant attendue entre le chef de l’État français Emmanuel Macron et son homologue de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a finalement eu lieu plus vite que prévue et ce, hors caméra, ce lundi 8 mai au soir. Une courte rencontre diplomatique de près de 3/4 d’heure, des plus secrètes, trahie finalement ce mardi, par le conseiller diplomatique du président comorien auprès de l’AFP, sur un fond de Wuambushu, caillou, genou, on arrête ou on arrête pas !? Bien que la nature même des échanges n’ait été communiquée à la Presse, il va s’en dire que le ton se voulait apaisant entre nos 2 nations. Un ton commun aussi au travers d’écrits officiels réaffirmant conjointement le souhait « de lutter contre les trafics et contre les passeurs » .
Les liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores vont reprendre !
Après la discrète rencontre des grands chefs (voir ci-dessus), c’était au tour des subalternes de faire leur entrée… Une entrée massive franco-comorienne des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur en les personnes de Catherine Colonna, Gérald Darmanin et leurs homologues Dhoihir Dhoulkamal et Mahamoud Fakridine. À cette délégation comorienne s’est greffé le ministre de l’Agriculture, de la pêche, de l’environnement, du tourisme et de l’artisanat, tout un programme et rien que ça ! Cette entrevue qui était annoncée depuis quelques jours déjà s’est finalement soldée, là aussi, par un communiqué commun réaffirmant le caractère amical « qui lie la France à l’Union des Comores » dans une conjointe aspiration bilatérale d’un « harmonieux » développement en cette région océan-Indien qui est notre… Passé outre ces langoureuses envolées lyriques, il est à noter un point majeur relatif « à la sauvegarde des vies humaines en mer et la gestion des flux humains entre les îles », une gestion qui s’engage à réamorcer, sous peu, les rotations maritimes entre le 101ème département français et les autres territoires comoriens.
Estelle Youssouffa à Gerald Darmanin
Dans sa prise de paroles à l’Assemblée nationale, ce mardi, des suites de l’internationale entrevue intra-ministérielle le midi même (voir ci-dessus), la députée mahoraise s’est adressée directement au ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, lui demandant si les négociations diplomatiques escomptées avaient concrètement abouti impliquant, de surcroît, une reprise des reconduites à la frontière. En introduction de réponse, le ministre a fait état de 134 interpellations en lien notamment avec les bandes « criminelles » dans le viseur des services de l’État et des forces de l’ordre et a implicitement indiqué que ces reconduites, notamment dû au fait de la reprise du trafic maritime entre les Comores et Mayotte, allaient pouvoir être concrétisées. « Wait and See ! » comme l’écrit sur ses réseaux sociaux le député Mansour Kamardine, en réaction de cette réponse quelque peu évasive.
Un peu de douceur aquatique dans ce monde de brutes !
Dans la continuité de sa démarche de protection envers cet emblématique mammifère marin et herbivore qu’est le dugong (espèce menacée en notre région), le Parc marin de Mohéli accueille cette semaine les équipes du Parc naturel marin de Mayotte pour une formation technique et process déjà appliquée en notre territoire. Un projet de complémentarité des connaissances au service de la cause animale, rentrant dans le cadre d’une coopération régionale océan Indien, sous l’égide d’un dispositif intitulé INTERREG V financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER). Avec ou sans « Visa Balladur », souhaitons à toutes ces jolies et inoffensives bébêtes, une vie paisible loin du tumulte de la surface…