C’est une dénonciation qui avait permis à la section de recherche de la gendarmerie de lancer une enquête pour prostitution en 2021 impliquant des jeunes femmes malgaches en situation irrégulière. Les premières investigations confirmaient que leurs voyages vers Mayotte étaient financés par une femme qui les hébergeait à leur arrivée, contre remboursement et paiement d’un loyer, par les revenus de la prostitution.
Une première opération judiciaire conduite en février 2023 a permis d’interpeller la femme mise en cause et de constater qu’il s’agissait de 7 jeunes femmes malgaches dont 5 en situation irrégulière. Les informations recueillies mettaient également en cause 4 gérants d’établissements du sud du département, sur les communes de Chirongui et de Bandrélé, qui auraient pu abriter leurs agissements.
Dans la nuit du 22 au 23 avril 2023, 66 militaires de la section de recherches, de la compagnie de Koungou et des escadrons déplacés, appuyés par l’équipe cynophile, ont procédé à l’interpellation de quatre autres suspects. Entendus longuement sur les faits, à l’issue de leur garde à vue, cinq personnes étaient présentés le 26 avril 2023 au cours de la matinée devant le parquet. Reconnaissant avoir tiré un avantage financier de l’activité de prostitution pouvant se dérouler dans leurs commerces, ils étaient immédiatement jugés.
Ils étaient tous les cinq condamnés à la peine de 18 mois d’emprisonnement assorti d’un sursis probatoire comportant notamment l’obligation de payer une amende. Leurs établissements faisaient en outre l’objet de fermeture administrative.
Coups de marteau et de couteau
Etaient également jugés en comparution immédiate deux hommes auteurs d’agressions. Le premier né en 1977était accusé d’avoir porté plusieurs coups de couteau sur un jeune homme le 12 mars dernier à Mtsamboro lui ayant provoqué une ITT supérieure à 8 jours, en l’espèce 15 jours. Il a été condamné à la peine de 30 mois d’emprisonnement dont 24 mois avec sursis probatoire. Il était incarcéré dans la foulée.
S’agissant de la seconde procédure, il s’agissait de faits qui avaient été commis le 23 avril 2023 sur la commune de Mamoudzou. Le mis en cause, né en 1977 avait porté un coup de marteau sur la tête d’un ami à la suite d’une dispute dans le prolongement d’un voulé. La victime présentait une ITT de 25 jours. Le prévenu était condamné à la peine de 10 mois d’emprisonnement. Il était également incarcéré.
Les propos extrémistes tenus par le 1er vice-président du Département sur le plateau de Mayotte la 1ère n’ont pas échappé au procureur, qui indique qu’une enquête a été immédiatement diligentée et confiée au commissariat de Mamoudzou.
A.P-L.