Lorsque l’on évoque Dembeni, le moins que l’on puisse dire c’est que l’active implication de son maire, Moudjibou Saidi, est à l’image du vaste territoire que cela représente. Un territoire historique dont la création remonterait au VIIème siècle qui se veut de plus en plus au devant de la scène économico-attractive de notre département, notamment à travers l’évolution de son centre universitaire mais aussi des chantiers colossaux liés à la Cadema avec le Caribus, à l’Epfam avec sa ZAE de Ironi-Bé, ainsi qu’à la fameuse technopôle qui devrait être livrée au deuxième semestre de cette année 2023, pour ne citer que cela. Pourtant, Dembeni c’est aussi des villages; 5 exactement et ce, un peu plus reculés ou du moins, plus en retrait en terme de développement et d’actualité mais cela est justement en train de changer…
La vue panoramique des hauteurs de Ongojou valorisée
Une vision directe et plongeante sur le lagon à couper le souffle et un projet de construction, notamment à destination des besoins étudiants actuels et à venir, de 52 logements collectifs sociaux avec parkings et espaces de vie verdoyants qui devrait voir sa première et officielle pelletée cette année 2023.
Situé au niveau du quartier du Stade 2, les procédures de régularisation foncières sont en cours tout comme la vente de parcelles pour un projet global estimé à 2 150 000 euros, avec pour maître d’ouvrage la société Apromeos, spécialisée dans la promotion immobilière notamment en outre-mer et pour maître d’oeuvre l’agence d’architecture Endemik Mayotte.
Bangwéni ou les hauts-Tsararano
C’est au pas de course motorisé que la décente de Ongojou s’en est suivie direction le quartier de Bangwéni à Tsararano, aussi appelé communément « le mur de Berlin ». Un quartier pentu s’étalant sur 3 700 m2, qui s’est en partie construit de manière illégale et que le maire souhaite sans détour raser afin, là aussi, d’offrir une cinquantaine de logements sociaux par le biais, l’appui et l’expertise du prestataire Action Logement et plus spécifiquement de sa nouvelle filière locale dédiée aux solutions d’habitat abordable: AL’MA — dont la présidence est sous l’égide de la non moins célèbre Carla Baltus, présidente également du Medef Mayotte.
Pour rappel rétrospectif, dans le cadre du plan d’investissement volontaire, Action Logement a offert 99 millions d’euros en faveur du logement social rattaché à la juridiction Sim; soit 1 600 logements « dont 76 millions d’euros sont déjà engagés ce qui représente 1 234 logements » souligne Nizar Assani Hanaffi, président du comité territorial Action Logement Mayotte, au ministre de la ville et du logement, Olivier Klein, avant de poursuivre : « nous avons souhaité apporter notre contribution en créant un opérateur qui est aujourd’hui en place et qui est donc AL’MA ».
À ce jour, des études géotechnique et topographique ainsi que de faisabilité ont déjà été pré-entreprises avec l’appui des collectivités locales et du maire de Dembeni qui gère à 100% le volet foncier. Un constat notoire lié à des aléas forts pour lesquels AL’MA, en collaboration avec la DEAL, essaient de trouver des solutions concrètes d’innovation et de contournement pour justement lancer les constructions. « Pour exemple monsieur le ministre, à La Réunion, nous avons l’opportunité de construire sur les montagnes et à Mayotte dès qu’on arrive en aléa fort, on nous dit, ah non, c’est trop compliqué, on ne peut pas construire » indique Delphine Sangodeyi, directrice générale d’AL’MA.
Des problématiques donc qui se confrontent aux besoins réels et pressants de construction de logements abordables pour la population. Ces logements justement qui se verraient dans un premier scénario construits dans une zone urbanisée, hors aléa, s’élevant au nombre de 26. Et dans un second scénario, prenant en considération la partie aléa, qui pourraient atteindre les 54 logements sociaux pour une estimation globale des travaux s’élevant à 5 840 055 euros, dans un projet à grande échelle de rénovation urbaine.
Un projet qui se veut légitiment long en termes de mise en place et d’étude globales de faisabilité pour lesquelles Action Logement souhaite introduire ses propres outils d’intelligence artificielle (RenovAlte, Renovaite) afin de raccourcir très nettement le temps d’étude lié notamment aux échanges informatifs et documentaires des différents protagonistes et »massifier » ainsi la production de logements. Une production boostée et un objectif sur 10 ans de 5 000 logements pour lequel le prestataire du logement social mahorais s’engage.
MLG