Seul organisme habilité par l’État pour financer et sécuriser les reconversions professionnelles des salariés du privé, Transitions Pro a pris la suite des FONGECIF. A Mayotte, le président de son conseil d’administration alerte sur les grosses difficultés de la structure, « nous allons être obligés de cesser l’activité faute de moyens financiers. »
En cause le trop faible budget, 300.000 euros alloué à Mayotte. « La loi nous oblige à n’affecter que 14% de cette somme qui nous est allouée pour faire fonctionner Transition Pro Mayotte, c’est à dire se doter de locaux, recruter des salariés, etc. C’est insuffisant ».
Par prudence, lui et les administrateurs paritaires (syndicats d’employeurs et de salariés), de la structure, avaient pris de la marge, « pendant deux ans, nous avons tout fait nous mêmes pour pouvoir se retrouver avec de la trésorerie et recruter un chargé de mission. Mais c’est insuffisant ».
Ils demandent d’être dotés à hauteur du montant alloué à la Guyane, soit 900.000 euros. « Là, nous pourrions lancer vraiment l’activité à une échelle supérieure. » Une quinzaine de dossiers sont montés chaque année de salariés souhaitant une reconversion professionnelle.
La réponse de leur tutelle, France Compétences est pour l’instant négative, « nous allons être obligés de fermer fin mars », déplore le chef d’entreprise (Groupe 3M). Ils ne sont pas seuls dans la bataille, « les parlementaires ainsi que la préfecture nous appuient, le conseil départemental également. Il fait que l’Etat prenne une décision rapidement ».
A.P-L.