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Talents BGE: Tout le monde est gagnant

C’est au sein même des locaux de la maison mère, à Combani, qu’ont été conviés, ce lundi, les 23 candidats présélectionnés de l’édition 2023 des talents de la BGE Mayotte qui s’est déroulée en fin de mois dernier. Une sorte d’after-festivités pour remercier les participants et leur rappeler que l’aventure ne fait que commencer…

Le vendredi 27 janvier 2023, au sein de la résidence hôtelière de Tsingoni , hauts dignitaires et acteurs de l’entreprenariat mahorais ont pu découvrir les porteurs de projets cuvée 2023 présélectionnés pour concourir à cette 14ème édition des talents de la BGE Mayotte, pour laquelle ils étaient initialement près d’une cinquantaine, répartis en 4 catégories : commerce, économie sociale et solidaire, artisanat et service. Mayotte qui, rappelons-le, est une véritable et fertile pépinière d’entreprenariat avec 1 802 créations d’entreprises enregistrées par l’Insee rien que sur l’année 2021.

N’ayez pas peur ! 

Bien que le nombre de participants soit assez impressionnant, il n’a pas été de nature à ce que ces nouveaux entrepreneurs se présentent de leur propre chef dans une démarche de mise en avant, de sain challenge et de spontanéité. Non !

Trophée artisanal BGE en bois taillé représentant la carte de Mayotte
Trophée artisanal Lauréat concours BGE Mayotte 2023

Il aura fallu la bienveillante détermination des 11 acteurs terrain de la BGE pour aller à la rencontre de ces porteurs de projets, les pousser à croire en eux, tout en leur offrant cette mise sous projecteurs indispensable à l’expansion de leur respectives structures. Une mise sous projecteur et un concours financé par le conseil départemental à hauteur de 20 000 euros (dont 10 000 euros obligatoirement dédiés aux lauréats) auxquels s’ajoutent près de 8 000 euros des partenaires sponsoring sous forme de mécénat en nature, permettant ainsi de récompenser les participants.

 

Un écosystème solidaire

Parmi les pré-requis à cette inscription, l’obligation d’avoir créé son entreprise en 2021 mais également avoir bénéficié d’un accompagnement conseil auprès d’une structure d’aide à la création d’entreprise et ce, qu’il soit question ou non de la BGE. Là est toute la force et la cohérence de ce concours soulignant l’intelligence pratique des entités locales relatives à la conduite et l’élaboration entrepreneuriale de notre territoire : « nous avons demandé en amont à l’ensemble des structures qui accompagnent les entrepreneurs de les faire venir et elles ont joué le jeu. Leurs respectives mises en avant sont tout aussi légitimes », nous précise Sonia ANLI, directrice BGE Mayotte. Une solidarité économique dans l’intérêt du porteur de projet qui se retrouve en pratique lorsqu’une structure reconnait ses limites et redirige ce-dernier vers une autre entité d’accompagnement.

Cet état d’esprit solidaire se retrouve aussi auprès des lauréats des éditions précédentes qui ont plaisir à être acteurs et même donateurs au regard de leurs cadets entrepreneurs. En somme, une économie solidaire, circulaire et porteuse…

L’aventure continue

Au vu du nombre de profils inscrits cette année, 4 catégories se sont naturellement dessinées. Il est à noter que ces catégories nationales sont variables d’une année à l’autre et peuvent aller jusqu’au nombre de 8 révélant aussi l’évolution du tissu économique sociétal et local. Dédié à tous les participants mais surtout aux lauréats, un accompagnement BGE leur est offert durant près d’an. Cet accompagnement visant une mise en valeur aussi sur le plan national intitulée « histoire extraordinaire » qui est une véritable labellisation de la promotion des entrepreneurs au moyen, notamment, d’une présentation video portrait du lauréat mise en ligne via réseaux sociaux.

Entrepreuneur posant devant l'enseigne BGE
Abdillah BOINAIDI, président de Uzuri-Wa-Dzia / Lauréat et coup de coeur du jury, catégorie ESS, concours talent BGE Mayotte 2023.

Il est également question d’une adhésion au BGE club, animée par le réseau national leur permettant ainsi d’intégrer un cercle privilégié, de suivre des formations dédiées aux dirigeants, de participer à des séminaires et congrès partenaires même extérieurs. Pour les lauréats initialement non suivis par la BGE, il y a aussi l’opportunité de participer à un réseau virtuel d’entrepreneurs afin de bénéficier d’outils de gestion. Un autre label intitulé « le club des entreprises s’engage… » leur offrira accès à un portail complémentaire de formations et mise en valeur. D’autres volets priorisant la mise en avant de l’entrepreneuriat féminin seront aussi offerts aux lauréates, tout comme la participation à des semaines thématiques de type TPE (très petites entreprises). En somme, bon nombre de privilèges alloués à la pleine expansion de ces nouveaux entrepreneurs qui seront aussi invités à prendre part au concours national des « talents des cités* » qui se lie directement à la gestion ministérielle.

Réception intimiste

Loin de l’aspect protocolaire, cette invitation matinale était l’occasion de récompenser les lauréats qui n’avaient pas été primés et de remercier une nouvelle fois les participants, tout en leur offrant l’opportunité de se présenter différemment, sous une forme condensée, détendue, en une atmosphère cosy où les témoignages, aussi divers que variés, étaient parfois touchants voire poignants de sincérité.

Elus et représentants BGE devant un public insiste au sein des locaux de la BGE à Combani.
Ambiance intimiste et bienveillante pour cette matinée au sein des locaux de la BGE à Combani.

L’occasion pour ces femmes et ces hommes bien souvent seuls dans cette courageuse aventure entrepreneuriale de pouvoir partager entre semblables ces légitimes fierté, problématiques, attentes et même doutes qui les animent. Des doutes auxquels la membre du jury, catégorie commerce, Anrafati Combo, — directrice du service développement économique de la 3CO — aussi présente en cette matinée, n’est pas restée indifférente soutenant de manière sincère et spontanée ces divers profils : « c’est un réel plaisir de voir le dynamisme engagé sur le territoire; si j’ai un mot à vous dire, c’est OSEZ ! N’ayez pas peur de faire ce que vous faites et assumez… ».

 

MLG

 

* Concours à l’initiative du ministère chargé de la Ville et de Bpifrance qui visent les zones prioritaires. À la clé, une dotation comprise 1 000 et 7000 euros ainsi qu’une visibilité nationale Bpifrance et ses partenaires.

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