Le projet Suha Na Maecha porté par le CARIF OREF Mayotte avec l’assistance du cabinet Eliane Conseil a démarré en janvier 2021. Il est Financé par l’Agence française de développement (AFD), l’Agence régionale de santé (ARS), le Conseil départemental et l’État (PUIC). L’objectif étant de développer les compétences dans le secteur des SMS. Pour le sous-préfet, Cédric Kari-Herkner, également président du CARIF OREF, « Nous passons un nouveau cap il est important de maintenir la dynamique partenariale et de continuer ce projet », indique-t-il.
Un cabinet de conseil d’assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMO)
Le cabinet Eliane Conseil a ainsi posé les premiers jalons. Pour cela il a fait un diagnostic et mené pendant deux ans des entretiens, des ateliers de travail, collecté des données, afin de mettre en œuvre un Plan de Développement des Compétences (PDC) permettant de définir les priorités pour 2023 et de présenter l’équipe qui sera mobilisée ainsi que son fonctionnement pour la suite du projet. Pour le vice-président du Conseil départemental en charge de la formation professionnelle, Daoud Saindou Malide, « Ces deux ans de travaux ont permis la mobilisation de nombreux acteurs du secteur des SMS pour lutter contre le désert médical et social. Cela montre l’intérêt pour améliorer la santé et les conditions d’accès aux soins de la population mahoraise, explique-t-il. Ces deux années de travail ont permis le développement d’un plan pour répondre aux besoins en termes de SMS ».
Ainsi, l’année 2022 qui est l’année de l’entrée en phase opérationnelle du projet a donc permis de développer 22 fiches actions pour adopter une bonne méthodologie de travail et de poser la gouvernance du projet afin de coordonner les actions de ses multiples acteurs. Mais aussi, de mobiliser et accompagner les personnes pour rendre attractif le territoire en ce qui concerne la filière SMS.
Le Conseil départemental va reprendre la suite de ce projet
« Nous voulons tous avoir des médecins, des professionnels de santé pour prendre en charge les personnes fragiles, indique Daoud Saindou Malide. Nous allons reprendre le projet pour le faire vivre en mettant en œuvre les fiches actions pour lutter contre le désert médical et proposer un avenir meilleur pour le territoire ».
En effet, il s’agit ainsi de répondre aux besoins de la population mahoraise en développant le secteur des SMS au travers de nouvelles ressources humaines et en proposant l’ouverture de nouvelles formations pouvant générer, par ailleurs, de nombreux empois. Le but est aussi de proposer et améliorer l’accès aux soins et la prise en charge en développant les compétences des professionnels de santé au travers de la formation initiale mais aussi continue. L’AFD salut pour sa part le travail considérable effectué depuis deux ans et va « continuer à suivre la mise en œuvre des actions prévues ».
En reprenant la suite de ce projet, le Conseil départemental veut promouvoir et développer le secteur SMS en augmentant les compétences des équipes locales, mais aussi en investissant pour adapter les structures déjà existantes.
B.J.