Un dénouement qui semblait depuis vendredi dernier illusoire suite à la rupture des négociations. « Ils voulaient me faire dire que j’allais fermer les yeux sur les poursuites disciplinaires concernant les exactions qui ont été commises », avait alors indiqué Claude Hartmann, directeur général d’EDM.
« On a trouvé une formulation »
Une situation impensable au regard des dizaines de microcoupures ayant émaillé le quotidien de la population depuis le 22 décembre, le « sabotage » de la centrale de Longoni ou encore l’incendie du poste HTA/BT de samedi dernier à proximité du poste source de Sada. Des déconvenues auxquelles se sont ajoutées, selon la Mahoraise des Eaux, les coupures liées à la désorganisation de l’approvisionnement en raison des pannes électriques.
Les négociations ayant repris hier, il aura donc fallu deux jours pour dépasser le point d’achoppement et ce, en présence d’un inspecteur du travail ayant facilité les avancées entre les parties prenantes. Contacté par téléphone, le directeur général d’EDM, Claude Hartmann, témoigne : « on a trouvé une formulation qui permet sur les actes graves ayant fait souffrir tous les Mahorais […] de ne pas fermer les yeux. S’il y a des auteurs parfaitement identifiés, je prendrai mes responsabilités ». Il insiste : « Il n’y aura pas d’amnistie générale comme c’était le cas dans le passé ».
Assurer un retour au travail de la manière la plus sereine
Le sentiment est certes à la satisfaction du directeur général mais « avec le regret d’en arriver là ». « Un accord d’entreprise peut très bien aboutir sans pour autant qu’il y ait de conflit. En tout cas c’est ce que je souhaite par la suite », fait-il savoir. Est-ce à dire que la signature de cet accord permettra un retour au calme ? « On est en train de travailler pour que les grévistes et les non-grévistes retrouvent eux aussi le chemin du dialogue », souligne-t-il. Les trois semaines de conflit ont pu laisser des traces. « Il y a eu deux ‘clans’, celui qui tenaient le piquet de grève et l’autre qui à l’intérieur des usines et du siège ont cherché à protéger ces installations », constate Claude Hartmann qui conclut, « nous n’avions pas le même métier pendant ces trois semaines, maintenant il faut le retrouver ».
Pierre Mouysset