La nomination du nouveau recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, le 22 décembre dernier, le basculement en 2023 et la rentrée prochaine le 9 janvier semblent être autant d’éléments ayant conduit la FCPE 976 a publier un communiqué pour faire de cette nouvelle année « une année d’espoir pour relancer la formation de notre jeunesse parce qu’elle représente notre ingénierie de demain ». La Fédération des Conseils de Parents d’Elèves entend interpeller le recteur quant aux « derniers résultats d’évaluations nationales [qui] ne sont pas favorables sur l’ensemble du territoire national », précisant qu’à Mayotte, la situation est « beaucoup plus compliquée ».
Le communiqué de la FCPE 976 questionne, en outre, la volonté des collectivités de mettre en œuvre les politiques suffisantes pour assurer une éducation convenable des enfants : « comment pouvoir bâtir Mayotte de demain si nos collectivités négligent la qualité de nos écoles, l’accueil de nos enfants en leur sein et les constructions [qui] font sérieusement défaut ? ». Alors que certaines classes sont en rotation, afin de permettre au maximum d’enfants de bénéficier d’un enseignement, la politique voulue par le président de la République concernant le dédoublement des classes ou encore la limitation du nombre d’élèves n’est pas en mesure de s’appliquer dans le 101e département.
Ainsi, « ramener à Mayotte l’effectif par classe à 24 élèves c’est le rêve que partage toute la communauté éducative du territoire mais lorsqu’il se trouve qu’il manque plus 800 salles de classe le compte a du mal à être acceptable ». La FCPE 976, par la voie de son président Haïdar Attoumani Saïd, s’interroge sur l’absence de construction de nouvelles écoles à hauteur de l’enveloppe allouée : « comment comprendre que 500 M€ [ont été] déployés en 2018 sur 5 ans pour les constructions scolaires et qu’à l’approche de son échéance, on ne puisse pas voir les constructions dédiées ? ». De cette situation, selon la FCPE 976, ce sont les enfants qui subissent les premiers les conséquences dommageables de « ce laxisme ». Un laxisme qui vise directement les communes puisque ce sont elles qui détiennent la compétence pour le premier degré.